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Au Brésil, deux nouveaux territoires autochtones créés

Le président Lula parle dans un micro devant une personne qui porte une coiffe.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva lors de la cérémonie de clôture de la première réunion ordinaire du Conseil national de la gestion des affaires autochtones, à Brasilia, au Brésil, le jeudi 18 avril 2024. Le conseil, dissous en 2019, a été rétabli en 2023.

Photo : Associated Press / Eraldo Peres

Radio-Canada

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé jeudi la création de deux nouveaux territoires autochtones, ce qui porte à 10 le nombre total de nouvelles réserves créées au cours de son mandat.

Le président a ajouté qu'il avait décidé de ne pas approuver la création de quatre autres territoires, parce que des personnes qui les occupent actuellement doivent encore les quitter.

Cette reconnaissance confère aux territoires concernés une protection juridique contre les invasions illégales d'exploitants forestiers, de chercheurs d'or et d'éleveurs de bétail.

Les deux nouveaux territoires protégés couvrent une superficie totale de près de 342 kilomètres carrés. La réserve de Cacique Fontoura sera située dans l'État du Mato Grosso. Le territoire d'Aldeia Velha sera situé dans l'État de Bahia.

Le président Lula a déclaré que son ministre de la Justice lui avait récemment remis une liste de six territoires autochtones prêts à être reconnus, mais qu'il avait décidé de reporter la légalisation des quatre autres.

Toujours selon le président, ces quatre autres territoires seraient actuellement occupés par des agriculteurs ou des personnes socialement vulnérables. Le gouvernement souhaiterait qu'ils quittent les lieux de manière pacifique.

Certains gouverneurs d'État auraient demandé au président plus de temps afin de résoudre la situation. En acceptant cette doléance, le président Lula reconnaît qu’il a pu frustrer certains Autochtones.

Mais je dois être prudent et offrir à ces personnes d'autres solutions, a-t-il déclaré.

À l'opposé de Bolsonaro

Le prédécesseur du président Lula, Jair Bolsonaro, avait encouragé le développement, tant légal qu'illégal, de l'Amazonie, et avait tenu sa promesse de ne pas attribuer un seul centimètre de terre supplémentaire aux Autochtones.

En reprenant la présidence du Brésil en 2023, Lula s'est engagé à changer cette situation. L'année dernière, il a délimité six territoires en avril et deux autres en septembre. Les défenseurs des droits des Autochtones espéraient toutefois qu'il agirait plus rapidement.

Le leader autochtone Dinamam Tuxa a déclaré aux journalistes qu'il était partiellement heureux.

Chaque nouveau territoire autochtone est une victoire, a déclaré M. Tuxa.

Un homme, Dinamam Tuxa, portant un panache, regarde la caméra.

Dinamam Tuxa, coordonnateur exécutif de l'Articulation des peuples autochtones du Brésil (APIB) (Photo d'archives)

Photo : Autre banques d'images / Paloma Martinez-Mendez

L'année dernière, la Cour suprême du Brésil a décidé de reconnaître les droits fonciers des Autochtones dans une affaire intentée par des agriculteurs qui cherchaient à empêcher les peuples autochtones d'étendre leurs revendications territoriales.

La Cour a rejeté une théorie juridique selon laquelle la date de promulgation de la Constitution brésilienne – le 5 octobre 1988 – devrait être la date limite à laquelle les peuples autochtones devraient avoir déjà occupé physiquement des terres ou lutté légalement pour les réoccuper.

Plusieurs membres du Congrès brésilien font toujours pression pour faire revivre cette théorie et l'intégrer dans la législation.

Les groupes de défense des droits des Autochtones ont fait valoir que le concept de date limite était injuste et qu'il ne tenait pas compte des expulsions et des déplacements forcés des populations autochtones, en particulier pendant les deux décennies de dictature militaire au Brésil.

Avec les informations de Associated Press et Reuters

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