•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Budget Leitao : la cote de crédit du Québec ne bronche pas

Le budget 2017 présenté par le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao

Le budget 2017 présenté par le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao

Photo : La Presse canadienne

La Presse canadienne

Au lendemain de son dépôt, le quatrième budget du ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, a été bien accueilli mercredi par certaines agences de notation, qui préviennent toutefois qu'une révision positive de la cote de crédit de la province n'est pas pour demain.

Dans l'ensemble, Moody's, Fitch Ratings et DBRS ont salué les surplus ayant permis le versement de 2,5 milliards de dollars dans le Fonds des générations, l'augmentation des dépenses respectives de 4,3 % et de 4 % dans les secteurs de la santé et de l'éducation ainsi que la diminution de l'ordre de 506 millions de dollars du fardeau fiscal des contribuables dès cette année grâce au remboursement rétroactif de la cotisation santé pour 2016.

Fitch n'a pas encore terminé son analyse du budget, mais son directeur principal, Douglas Offerman, a indiqué, au cours d'une entrevue téléphonique, que le document lui avait laissé une bonne « première impression ».

Toutefois, le Québec devra prouver qu'il est sur « la bonne voie » pendant « plusieurs années » avant que l'agence de notation accepte de relever la cote de crédit de la province, ce qui réduirait ses coûts d'emprunt sur les marchés.

Les choses peuvent changer rapidement, nous l'avons vu lors de la crise en 2007-2008. Avant de prendre une décision, il faut s'assurer que la province puisse livrer la marchandise, pas seulement se fier aux prévisions.

Une citation de Michael Yake, vice-président de l'agence de notation Moody's
 

Budget du Québec 2017

Consulter le dossier complet

Le budget 2017 présenté par le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao.

Dans son analyse du budget québécois, DBRS abonde dans le même sens, ajoutant que le poids de la dette brute – qui s'établira à 52,7 % du produit intérieur brut en date du 31 mars – limite la flexibilité de la province à l'égard des soubresauts économiques.

Les trois agences estiment que les prévisions de M. Leitao en ce qui a trait à la croissance du produit intérieur brut – 1,7 % en 2017 – ainsi qu'au dépôt d'autres budgets équilibrés à l'occasion des prochains exercices sont réalistes, mais elles préviennent que la situation peut changer rapidement.

Puisque l'analyse budgétaire de Fitch n'est toujours pas terminée, M. Offerman s'est montré prudent quand on lui a demandé si l'agence était prête à se pencher sur la cote de crédit du Québec.

« À plus long terme, qu'est-ce que la province fera la prochaine fois qu'il y aura un ralentissement? Est-ce que cela pourrait effacer le travail accompli au cours des deux dernières années? » demande-t-il.

Cote de crédit du Québec

  • Moody's : AA2 avec une perspective stable
  • Fitch : AA avec une perspective stable
  • DBRS : A (élevé) avec une perspective stable

Les trois agences ont rappelé que le déploiement de politiques potentiellement protectionnistes aux États-Unis représente un risque à court terme. À plus longue échéance, le Québec, à l'instar de plusieurs autres provinces et pays, devra trouver des façons de s'adapter au vieillissement de sa population.

M. Yake a également estimé que le Fonds des générations – dont la valeur comptable devrait être de 10,6 milliards de dollars en date du 31 mars 2017 – était maintenant à un « niveau intéressant ».

« Dans cette fourchette, c'est pratiquement en phase avec le programme d'emprunt du gouvernement québécois pour l'année », a-t-il fait remarquer.

Par ailleurs, le vice-président de Moody's ne s'est pas inquiété outre mesure de voir le Québec bénéficier de paiements de transferts fédéraux en hausse – 800 millions de dollars pour l'exercice 2017-2018.

À son avis, il s'agit de la façon « dont le système fonctionne au Canada » et il n'y a pas de risque que le gouvernement fédéral soit incapable de verser cet argent.

« Cela aide le Québec à contrebalancer sa difficulté à générer des revenus, a dit M. Yake. La croissance des revenus autonomes s'est établie à seulement 2,8 % dans le budget, alors que les recettes consolidées ont affiché une croissance de 3,7 %. »

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.