Refinancement dans l'éducation : les professionnels ne « saupoudreront » plus leur aide
Une classe d'élèves
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Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les orthopédagogues et les orthophonistes du Québec se réjouissent des investissements en éducation annoncés dans le quatrième budget du ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, indiquant qu'ils pourront mieux s'investir dans les écoles.
La présidente de l’Association des orthopédagogues du Québec, Isabelle Gadbois, et le président de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec, Paul-André Gallant, ont affirmé mardi que cela permettra notamment aux professionnels de concentrer leurs efforts sur des élèves en particulier, plutôt que de devoir se disperser dans différentes écoles.
Ce qui est souhaité est que les professionnels aillent dans les classes directement, et non […] qu’on saupoudre [leur aide] dans les écoles un peu partout.
Le président de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec, Paul-André Gallant
Photo : Radio-Canada
Le gouvernement du Québec s'est engagé, dans son plus récent budget, à embaucher, dès septembre prochain, au moins 1500 personnes pour assurer ces services à des milliers d’élèves du réseau scolaire québécois.
En tout, il investira 3,4 milliards de dollars sur six ans en éducation, dont 333 millions de dollars cette année.
Suffisamment de ressources, mais....
Les deux présidents sont unanimes : il y a toujours eu suffisamment de professionnels pour répondre aux besoins dans les écoles. Le problème que les orthopédagogues et orthophonistes éprouvaient par le passé était que le travail dans les écoles ne leur permettait pas d'obtenir rapidement des résultats.
« Il y a suffisamment d’orthophonistes au Québec actuellement pour répondre aux besoins. Par contre, il y en a moins [...] qui veulent aller dans les écoles, parce qu’ils sont parfois pris avec sept-huit écoles à se partager », a expliqué Paul-André Gallant.
« Des orthopédagogues, il y en a plein, il y en a plusieurs. Mais malheureusement, ce qui se passait dans les années passées, c’est que, bien que les orthopédagogues voulaient s’investir dans les milieux [scolaires], si les personnes en place ne pouvaient les embaucher parce que les postes n’étaient pas créés ou que les fonds n’étaient pas disponibles, ils étaient affectés à d’autres tâches », a aussi indiqué Mme Gadbois.
La présidente de l’Association des orthopédagogues du Québec, Isabelle Gadbois
Photo : Radio-Canada
Mme Gadbois et M. Gallant sont par ailleurs certains qu'avec ces investissements, les orthopédagogues et les orthophonistes voudront oeuvrer dans les écoles.
« Ce sera probablement plus attirant [de travailler dans une école] parce que, du point de vue des professionnels, on veut obtenir des résultats. Et quand on saupoudre des services, les résultats sont parfois longs à voir », a expliqué M. Gallant.