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Inondations : Québec doit embaucher 100 personnes de plus pour traiter les demandes des sinistrés

Une résidence de Deux-Montagnes qui devra être démolie.

Une résidence de Deux-Montagnes qui devra être démolie.

Photo : Radio-Canada / Francis Labbé

Radio-Canada

PRIMEUR - Le ministère de la Sécurité publique peine à répondre aux milliers de demandes de sinistrés. Pour faire avancer les choses, le ministère engagera une centaine de personnes. Les embauches ont déjà commencé.

Un texte de Francis Labbé

Pendant une rencontre publique tenue le 17 mai dernier à Deux-Montagnes, le maire de la Ville, Denis Martin, avait annoncé que des représentants du ministère de la Sécurité publique allaient être disponibles dans les jours suivants pour rencontrer les sinistrés.

Denis Martin, maire de Deux-Montagnes.

Denis Martin, maire de Deux-Montagnes.

Photo : Radio-Canada / Francis Labbé

Le lundi suivant, des résidents se sont présentés à l'hôtel de ville pour rencontrer les fonctionnaires, mais ces derniers n'y étaient plus. Les représentants de la Ville de Deux-Montagnes ont dû renvoyer les sinistrés chez eux.

Inondations printemps 2017

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Une trentaine de résidences ont été inondées dans la ville de Sainte-Thérèse, dans le nord de Montréal, en raison des fortes pluies des derniers jours.

« Nous nous attendions qu'ils soient chez nous toute la semaine pour répondre aux questions. Les citoyens attendent rapidement de l'aide et des réponses à leurs questions. Mais le ministère de la Sécurité publique est dépassé par la situation », explique le maire Martin.

Je trouve ça désolant. Il ne faudrait pas une autre crise présentement au Québec, on a du mal à gérer la présente crise. Sans lancer des pierres, il faut activer.

Une citation de Denis Martin, maire de Deux-Montagnes

Embauches supplémentaires

« Ce sont des inondations historiques qui ont touché plus de 300 municipalités », explique le directeur du rétablissement au ministère de la Sécurité publique, Denis Landry.

Le ministère affirme procéder en ce moment même à l'embauche d'une centaine de personnes pour faire face aux demandes des milliers de sinistrés. Il s'agit d’effectifs additionnels dans les classes d’emploi professionnelle, technique, de soutien administratif et d'emplois étudiants.

« Parfois, nous nous présentons dans une municipalité, nous nous préparons à rencontrer 75 personnes, mais nous y retrouvons plutôt 200 personnes. Nous devons nous ajuster. C'est ce que nous faisons en ce moment », poursuit M. Landry.

Tous les maires des municipalités touchées espèrent nous voir, et ce presque au même moment. Nous étendons nos activités de la région du Pontiac, en Outaouais, jusqu'en Gaspésie.

Une citation de Denis Landry, directeur du rétablissement, ministère de la Sécurité publique
Une rencontre publique pour sinistrés, tenue à Deux-Montagnes, tenue le mercredi 17 mai dernier.

Une rencontre publique pour sinistrés, tenue à Deux-Montagnes, tenue le mercredi 17 mai dernier.

Photo : Radio-Canada / Francis Labbé

La Sécurité publique compte aussi sur l'aide de fonctionnaires en provenance d'autres ministères pour l'appuyer face à ce défi. Le ministère vise à remettre un million de dollars par jour en indemnités à compter de la semaine prochaine.

Trop de compressions de personnel

Selon les syndicats, les compressions et les départs à la retraite d'employés qui n'ont pas été remplacés sont aussi à l'origine du manque de ressources que vit le Québec en ce moment. Les embauches temporaires ne représentent, selon eux, qu'une solution très provisoire.

« Dans une étude interne du ministère, réalisée après les inondations au Saguenay et la crise du verglas, on lit qu'il faut 60 conseillers sur le terrain pour faire face à des crises qui pourraient arriver de façon simultanée. On en comptait 72 au début des années 2000 et on n'en compte que 37 en ce moment », explique le président du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Richard Perron.

« Ce n'est pas surprenant que nos gens soient à bout de souffle. On a même dû aller chercher des gens dans d'autres directions [du ministère], qui n'ont pas la formation. Nos troupes sont épuisées, c'est évident. »

C'est comme si on avait une plaie vieille de plusieurs années et qu'on y appliquait un plaster.

Une citation de Richard Perron, président du SPGQ

De son côté, le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) souligne que dans son rapport annuel, le ministère de la Sécurité publique admet avoir réduit son personnel de 24 % depuis 2013.

Denis Landry, du ministère, explique cette diminution notamment par le départ de gens qui avaient été embauchés temporairement, afin de traiter les dossiers reliés aux inondations de la vallée du Richelieu, en 2011.

 

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