ArchivesL’automne au jardin
Les plantes à racines tubéreuses, comme les dahlias, doivent être rentrées après les premières gelées.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
C'est la saison des feuilles mortes, mais en matière de jardinage il nous faut déjà penser aux premières pousses du printemps prochain. Nos chroniqueurs horticoles les plus aguerris ont su conseiller le public en ce domaine au fil du temps. Retour sur quelques principes de base pour préparer son jardin l'automne venu.
D’abord faire un peu de ménage dans la platebande
L’émission Des jardins d’aujourd’hui nous a fait connaître le coloré horticulteur Ronald Leduc. Le 22 septembre 1995, le spécialiste de l’aménagement paysager nous enseigne l’élagage de la platebande.
Des jardins d’aujourd’hui, 22 septembre 1995
Devant le fouillis qui s’installe dans notre aménagement paysager, il faut parfois retirer certaines vivaces, pour permettre à la lumière d’y faire son entrée.
Des fois on les aime trop les plantes, on en met trop, c’est un peu le problème majeur qui arrive en aménagement paysager.
À la fin de l'été, un sol trop compact doit être retourné et enrichi.
C’est le temps à l’automne d’amender notre sol avec des produits intéressants comme le compost. Je pense que le compost est le meilleur amendement qu’on peut donner. En plus d’aérer le sol, il le nourrit.
L’animatrice Aline Desjardins indique que nous pouvons aussi en profiter pour planter de nouvelles variétés. Ronald Leduc précise de choisir des plantes aux racines déjà bien développées.
Votre plante, si vous la plantez à l’automne, elle va être deux fois plus grosse le printemps d’après. Les racines vont se développer jusqu’au mois de novembre.
Les plantes à floraison estivale : des bulbes que l’on retire de la terre pour l’hiver
Les plantes à racines tubéreuses comme les dahlias, les cannas et les glaïeuls doivent être rentrées à l’intérieur après les premières gelées.
La semaine verte, 6 octobre 1974
Dans l’émission La semaine verte du 6 octobre 1974, la chroniqueuse Denise Ouellet explique à l’animateur Pierre Perrault la marche à suivre pour conserver bulbes et tubercules.
Pour ce qui est des dahlias, cannas et glaïeuls, on retire les bulbes et on les laisse sécher au soleil 3-4 heures. […] Ensuite on va les rentrer et poursuivre le séchage à l’intérieur. On doit garder une partie de la tige.
L’horticultrice enduit ensuite les bulbes d’un mélange de captan et de chlordane pour éviter la formation de champignons et la prolifération d’insectes. Elle les entrepose dans un endroit frais et sombre durant toute la saison froide.
Les plantes à floraison printanière : des bulbes que l’on plante à l’automne
À l’émission La semaine verte du 1er octobre 1978, l’agronome paysagiste Guy Hains nous explique pourquoi nous devons faire subir le dur hiver à certains bulbes. C’est le cas des crocus, tulipes, jonquilles, narcisses et jacinthes.
La semaine verte, 1er octobre 1978
Il s’agit d’un groupe de bulbes qui ont absolument besoin d’une période fraîche pour débuter. Le bulbe doit geler, mais il doit être planté assez tôt pour se préparer à ce gel-là.
Le temps idéal pour la plantation des bulbes est fin septembre, début octobre, mais on peut aller jusqu’à la fin octobre.
Guy Hains fait une démonstration à l’animateur Yvon Leblanc.
Il est important d’ameublir le sol. On place ensuite les bulbes à trois ou quatre pouces l’un de l’autre. Le bulbe, planté dans un trou de deux fois sa hauteur, doit rester bien droit, la tête en haut.
On enduit le tout de terre et d’engrais comme de la farine d’os.
Il ne nous restera qu’à patienter pendant l’hiver afin de pouvoir admirer les couleurs et les odeurs de ces belles du printemps.
La protection des conifères, arbustes et haies durant l’hiver
Le 28 octobre 1973, Denise Ouellet, chroniqueuse à La semaine verte, nous prodigue de précieux conseils pour protéger les arbustes lors de la saison morte.
La semaine verte, 28 octobre 1973
En compagnie de l’animateur Pierre Perrault, elle installe une cage à sapin formée de lattes de bois pour abriter un petit conifère. Elle fait l’éloge de la poche de jute comme matériau de protection.
Mettre une poche de jute sur la cage à sapin va le protéger davantage. Le jute laisse passer l’air bien facilement et protège des rayons du soleil.
Le même principe doit être appliqué aux haies de feuillus, car le poids de la neige risque de les endommager.
Les jeunes arbres sont les plus fragiles en raison des mulots qui pourraient les gruger près du sol. C’est le cas du pommier décoratif que l’horticultrice protège avec un grillage malléable à la base du tronc.
On installe tout ça avant que les premières neiges n’arrivent, vers le début de novembre, milieu novembre. Il ne faut pas installer les protections trop tôt non plus parce que tant que le sol n’a pas commencé à geler, les plantes n’en ont pas besoin.