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Lutte contre la désinformation : le choix d’agir

Quelle devrait être la position d’un diffuseur public face à la propagation des fausses nouvelles et la confusion qu’elles génèrent au sein de la population? Agir, certainement. Mais aussi créer des ponts.

L'immeuble de Radio-Canada.

La Maison de Radio-Canada

Photo : Radio-Canada / Audrée Favreau-Pinet

Les sondages sur le sujet se multiplient, mais le portrait demeure le même : sombre. La grande majorité des Canadiens dit avoir déjà été bernée par les fausses nouvelles et s'inquiète de leur multiplication.

Ils sont aussi de plus en plus nombreux à affirmer avoir du mal à distinguer une nouvelle crédible ou à détecter un stratagème visant à influencer leurs perceptions et leurs décisions. Devant cette confusion, ils réclament des actions.

De la part des géants du web, principaux vecteurs de désinformation, mais aussi des gouvernements et des médias de masse.

Comment s’y prendre, alors que la lutte contre la désinformation s'apparente parfois à celle de Don Quichotte devant ses moulins à vent? Personne n’a, à ce jour, trouvé l’arme miracle. Nous faisons donc le choix de travailler sur plusieurs fronts.

Décrypter et outiller

Au cours des derniers mois, vous avez vu apparaître une nouvelle signature sur les plateformes numériques de Radio-Canada et sur les ondes de RDI, celle des Décrypteurs. L’équipe formée par les journalistes Bouchra Ouatik, Jeff Yates et Alexis De Lancer analyse au quotidien les histoires suspectes, les images virales et les mécanismes qui contribuent à leur diffusion.

Ils s’assurent également d’outiller les citoyens afin qu’ils développent de meilleurs réflexes et démêlent plus aisément le vrai du faux. Vous êtes d’ailleurs nombreux à les lire, à les regarder et à interagir avec eux, notamment par le biais de leur groupe Facebook (Nouvelle fenêtre).

S’unir pour avoir plus d’impact

Difficile d’agir seuls devant un phénomène qui transcende les langues et les frontières.

Plusieurs médias dans le monde ont d’ailleurs créé des partenariats entre eux ou ont adhéré à des initiatives incluant des universités, des organismes indépendants et les entreprises numériques souvent pointées du doigt pour leur rôle dans la propagation des fausses nouvelles.

Les objectifs de ces alliances sont sensiblement les mêmes : travailler de concert pour s’engager à maintenir les plus hauts standards en vérification de faits, échanger sur les meilleures pratiques et, plus concrètement, mettre en place des mécanismes permettant de réduire la portée des fausses nouvelles.

Dans cette optique, le Service de l’information de Radio-Canada a récemment adhéré à l’International Fact-Checking Network, piloté par l’Institut Poynter.

Ce réseau réunit des dizaines d’équipes de vérificateurs à l’international, dont celles du Washington Post et du quotidien Le Monde. Il nous permettra d’avoir encore plus d’impact dans notre lutte contre la désinformation.

Nous commençons aujourd’hui une autre collaboration, cette fois-ci avec Facebook et son programme de vérification des faits par des tiers. En tant que média participant, nous serons en mesure de soumettre des contenus diffusés sur ce réseau social à notre épreuve des faits. Nos articles de décryptage seront ainsi exposés par notification aux internautes qui tenteront de partager ces fausses nouvelles. Facebook s’engage également à diminuer considérablement la portée de ces dernières. (Nouvelle fenêtre)

Nous sommes très fiers d’être le premier média canadien à se joindre à ce partenariat qui compte des participants dans une cinquantaine de pays.

Continuer à faire ce que l’on fait de mieux

Évidemment, on ne peut espérer contribuer à la lutte contre la désinformation sans s’engager à pratiquer un journalisme répondant aux normes les plus exigeantes. C’est par nos reportages d’impact, nos enquêtes, notre journalisme scientifique et nos articles reflétant les préoccupations du public qu’on peut demeurer une source crédible à ses yeux.

Nous sommes également soucieux de l’être pour tous les citoyens, peu importe leur âge et leur façon de consommer l’information.

C’est un défi de plus en plus grand avec la fragmentation des auditoires et la multiplication des plateformes, qui nécessite de placer l’innovation et la créativité aussi haut que la rigueur dans notre échelle de valeurs.

Ici encore, il faut se donner le droit d’expérimenter, de mettre en place des projets novateurs, comme nous le faisons avec Rad (Nouvelle fenêtre), notre laboratoire de journalisme, Carbone, notre dernier projet de vidéo numérique, et nos nombreux balados.

Car la façon la plus efficace de lutter contre la désinformation demeure à nos yeux de s’inscrire dans votre quotidien. Une mission que l’on se (re)donne jour après jour, depuis plus de 80 ans.

Luce Julien est Directrice générale de l’Information

Crystelle Crépeau est Première directrice, Stratégie et contenus numériques en information

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