•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Après un discours énergique, Joe Biden fait campagne dans des États clés

Joe Biden sur un tarmac entouré de deux pilotes.

Le président américain Joe Biden en route pour faire campagne au lendemain de discours sur l'état de l'Union, le 8 mars 2024.

Photo : AFP via Getty Images/Jim Watson

Agence France-Presse

Porté par l'accueil majoritairement positif réservé à son discours sur l'état de l'Union, Joe Biden emporte vendredi avec lui sur le chemin de la campagne présidentielle son message combatif contre Donald Trump.

Le président démocrate, qui brigue un second mandat en novembre, a plusieurs États clés à son calendrier. Au moment où son duel avec son prédécesseur républicain entre dans le vif, il s'est rendu en Pennsylvanie vendredi, avant de se rendre en Georgie samedi.

La semaine prochaine, l'octogénaire ira dans le New Hampshire lundi, dans le Wisconsin mercredi et dans le Michigan jeudi.

Jeudi soir, M. Biden a lancé l'un des discours les plus féroces sur l'état de l'Union jamais prononcés dans l'hémicycle du Congrès, transformant cette grand-messe solennelle en un énergique rassemblement de campagne.

Il a plusieurs fois attaqué Donald Trump en l'accusant de se soumettre au président russe Vladimir Poutine et de représenter une menace pour la démocratie américaine. Il s'en est aussi pris aux élus du Parti républicain, jugeant qu'ils courbaient l'échine devant le magnat des affaires.

Élections américaines 2024

Consulter le dossier complet

Des drapeaux américains sont placés devant le Capitole des États-Unis.

Le but de cette allocution de plus d'une heure était également d'apaiser les inquiétudes concernant son âge.

M. Trump, 77 ans, a qualifié vendredi son adversaire de grand malade et assuré que son discours avait été éreinté à travers le monde, sans fournir d'exemple.

Le républicain avait dit être prêt à débattre avec M. Biden, mais ce dernier a déclaré à la presse vendredi que cela dépend(rait) de son comportement.

Alors qu'afflue l'argent des donateurs, M. Biden va faire campagne en mars dans chacun des États clés au cœur de sa victoire en 2020 contre M. Trump, d'après son équipe, pour tenter de faire parvenir son message aux électeurs.

Quant à la vice-présidente Kamala Harris, elle se rend en Arizona et au Nevada avec en ligne de mire les électeurs hispaniques, selon la même source.

Joe Biden s'est donné pour mission d'aller au contact des électeurs là où ils se trouvent et de combler nos divisions, a déclaré la présidente de l'équipe de campagne, Jen O'Malley Dillon.

Alors que Donald Trump, aux prises avec un programme perdant et une structure à court d'argent, s'aliène activement des électeurs décisifs, a-t-elle ajouté.

Assailli par les affaires judiciaires, M. Trump alterne rassemblement de campagne et comparutions devant les tribunaux – il a déjà passé neuf de ses journées dans une salle d'audience depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP.

Le républicain a notamment été condamné à payer près de 355 millions de dollars d'amendes pour fraudes financières.

En Pennsylvanie, de nombreux électeurs de la classe ouvrière avaient abandonné les démocrates pour Donald Trump en 2016, avant que Joe Biden ne les rallie à sa cause en 2020.

Les sondages placent le président démocrate derrière son rival républicain cette fois. Il espère que son discours sur l'état de l'Union lui aura donné une tribune nationale auprès de millions d'électeurs.

Acclamations et huées

Sans jamais mentionner Donald Trump par son nom, mais faisant référence 13 fois à son rival en l'appelant mon prédécesseur, M. Biden a lancé une attaque frontale contre les républicains sur des sujets allant du droit à l'avortement à l'économie, avertissant que la liberté et la démocratie étaient en danger.

Les démocrates l'ont acclamé en scandant quatre ans de plus tandis que les républicains l'ont fréquemment interrompu ou hué, notamment sur l'immigration.

Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, assis derrière M. Biden comme le veut la tradition, a souvent secoué la tête en signe de désapprobation pendant le discours.

C'était un discours agressif et hyperpartisan, a-t-il dit.

Pendant son allocution, Joe Biden a également évoqué la guerre à Gaza, qui provoque la fureur de l'aile très à gauche de son parti ainsi que celle de la communauté arabo-américaine, très critiques de son soutien à Israël.

Vendredi, il a dit que le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou devait permettre l'acheminement de plus d'aide humanitaire à Gaza.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.