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Mike Pence, l’ancien vice-président de Trump, ne le soutiendra pas à la présidentielle

Un visage est en partie caché par une main.

Mike Pence est l'ancien vice-président de Donald Trump.

Photo : Getty Images / Chip Somodevilla

Agence France-Presse

L'ancien vice-président américain Mike Pence a jeté un pavé dans la mare vendredi en annonçant qu'il ne soutiendra pas Donald Trump à la présidentielle de novembre, suscitant ainsi de nouvelles interrogations sur la capacité du milliardaire républicain à rallier sa famille politique.

Cela ne va pas vous surprendre : je ne vais pas soutenir Donald Trump cette année, a déclaré Mike Pence, 64 ans, lors d'une entrevue à Fox News.

Avec son annonce, ce républicain a pourtant bien créé la surprise et rompu avec une tradition historique.

Je ne peux pas, en mon âme et conscience, soutenir Donald Trump dans cette campagne.

Une citation de Mike Pence

Le républicain a accusé son ancien patron de proposer un programme qui va en contradiction avec le projet conservateur que nous avons mis en place durant quatre ans.

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Des drapeaux américains sont placés devant le Capitole des États-Unis.

Chrétien évangélique, farouche opposant à l'avortement, Mike Pence avait aidé Donald Trump à conquérir la droite religieuse en étant son colistier lors de la campagne présidentielle de 2016.

Le « danger » de l'assaut du Capitole

Toutefois, après des années de loyauté indéfectible, il avait changé de ton à la suite de l'assaut contre le Capitole, qui a ébranlé la démocratie américaine le 6 janvier 2021.

Ce jour-là, Mike Pence dirigeait, en tant que vice-président, la séance au Congrès lors de laquelle les élus devaient certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle de 2020.

Bien qu'il n'ait qu'un rôle protocolaire, Donald Trump avait insisté pour qu'il refuse de valider l'élection du démocrate.

Des partisans de Donald Trump ont pris d'assaut le Capitole des États-Unis après un rassemblement avec le président Donald Trump le 6 janvier 2021 à Washington.

Des partisans de Donald Trump ont pris d'assaut le Capitole des États-Unis après un rassemblement avec le président Donald Trump le 6 janvier 2021 à Washington.

Photo : Getty Images / Samuel Corum

L'ancien gouverneur de l'Indiana n'avait pas obtempéré, ce qui lui avait valu une forte inimitié chez les partisans du milliardaire. Entrés par la force dans le Capitole, certains avaient appelé à « pendre » Mike Pence, qui avait dû se cacher à la hâte.

Depuis, il a jugé que les mots du président avaient été « irresponsables » et l'avaient « mis en danger ». En juin 2023, Mike Pence s'était présenté contre lui lors des primaires républicaines. Cependant, il avait dû jeter l'éponge, avant même les premiers scrutins, faute de soutien.

Le refus de Haley

Donald Trump, qui ne perd pas la moindre occasion de critiquer son ancien vice-président, n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cependant, l'annonce de Mike Pence a bel et bien provoqué une onde de choc au sein du parti, alimentant les conjectures sur la capacité de l'ex-homme d'affaires de séduire les républicains au-delà de sa base de partisans très fidèles.

Quelques jours avant l'annonce de Mike Pence, Nikki Haley, qui était la dernière rivale de Donald Trump aux primaires, avait déjà refusé de soutenir la candidature du républicain face à Joe Biden.

Nikki Haley.

Nikki Haley était la dernière en lice dans la course aux primaires républicaines. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / Emil Lippe

En jetant l'éponge, le 6 mars, l'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU sous Trump avait dit estimer que le tempétueux septuagénaire devrait « mériter les voix » qu'elle a obtenues lors de la primaire, celle d'un électorat plus modéré.

Donald Trump a certes enchaîné les victoires dans la course à l'investiture républicaine, mais ses succès dans les urnes ont aussi révélé des vulnérabilités chez l'ancien président qui pourraient compliquer sa reconquête de la Maison-Blanche.

Cerné par les enquêtes, Donald Trump pourrait notamment voir son soutien s'éroder chez les républicains modérés et les indépendants, des voix indispensables s'il veut l'emporter contre le président démocrate Joe Biden en novembre prochain.

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