Plus de 200 chats vivant dans une propriété de Houston, en C.-B., recueillis par la SPCA

Plus de 200 chats et chatons seront déplacés d'une seule propriété de Houston, dans le nord de la Colombie-Britannique, vers les soins de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux de la province. Il s'agit de l'une de leurs plus importantes prises en charge d'animaux des dernières années, selon la SPCA.

L'intervention a eu lieu à la suite d'un appel à l'aide du propriétaire des animaux, qui s'est dit dépassé par la situation, explique Eileen Drever, porte-parole de la SPCA de la Colombie-Britannique.

Nous avons envoyé du personnel sur sa propriété. Lorsqu'on lui a demandé combien de chats il avait, je crois qu'il a répondu que c'était comme compter des bulles dans de l'eau bouillante.

Le propriétaire des chats, Bruce Robinson, a dit à CBC avoir environ 298 chats, dont 15 devraient avoir des chatons dans les jours à venir.

Il a raconté que des gens de la communauté ont commencé à déposer des chats sur sa propriété pendant la pandémie de COVID-19, et que ses chattes de compagnie s'étaient retrouvées enceintes. Il n'avait pas les moyens de les faire stériliser et n'a pas pu obtenir d'aide extérieure pour le faire.

J'ai fini par me retrouver dans une situation insensée.

J'ai pris une mauvaise décision, admet-il. Je pensais pouvoir m'occuper des chats.

Selon Eileen Drever, une chatte peut avoir trois portées par an. Ainsi, sur une période de sept ans, on peut compter jusqu'à 5000 chats. Nous voyons donc le bon côté des choses : 280 n'est pas aussi pire que 5000, fait-elle remarquer.

Je voulais leur donner un foyer sûr

Bruce Robinson raconte qu'il ne travaille pas en ce moment et qu'il n'a donc plus les moyens de s'en occuper. Ses chats consomment 28 kilogrammes de nourriture par jour, en plus de la litière pour remplir les 10 bacs mis à leur disposition. Cela lui coûte plus de 3000 dollars par mois. Il dit avoir dû se priver de nourriture pour pouvoir payer les aliments et la litière.

Bruce Robinson assure qu'il voulait donner des chats, mais que personne n'en voulait dans la région. Personne n'aime les chats ici.

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J'aime chacun d'entre eux, dit-il. Je voulais leur donner un foyer sûr. M. Robinson précise d'ailleurs que tous les chats avait un nom.

Selon Eileen Drever, aucune charge n'est retenue contre M. Robinson, car il s'occupait des chats et, d'après l'évaluation initiale, ils semblent être en bonne santé. De plus, c'est lui qui a demandé l'aide de la SPCA.

Il faut le féliciter d'avoir reconnu qu'il était débordé, dit-elle, ajoutant qu'elle était stupéfaite de voir à quel point les chats semblaient en bonne santé et amicaux.

Une entreprise gigantesque

Vendredi après-midi, M. Robinson a indiqué que la SPCA avait recueilli huit ou neuf femelles gestantes et six chatons.

Selon Mme Drever, la société n'a pas reçu autant d'animaux depuis les années 1990 et, compte tenu des soins qui devront leur être prodigués, ils représenteront une lourde charge. Il s'agit d'une entreprise gigantesque, qui nécessitera des ressources de toute la province pour accueillir ces animaux, avance-t-elle.

Un chat dont nous nous occupons peut coûter à l'organisation entre 450 et 700 dollars.

L'un des principaux défis sera de trouver un espace intérieur où les chats pourront être temporairement hébergés, examinés et traités jusqu'à ce qu'ils soient envoyés dans les différents refuges de la région, explique Mme Drever.

Entre-temps, le personnel s'est rendu à la propriété de Houston pour fournir de la nourriture, des fournitures et de la litière et pour aider à coordonner la prise en charge.

Avec les informations de Jordan Tucker, Courtney Dickson et Tarnjit Parmar