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Des résidents de Saint-Boniface se mobilisent pour sauver la piscine Happyland

Une campagne de financement est lancée et hébergée sur le site web de Francofonds.

La piscine Happyland à Saint-Boniface en 2022

La Ville de Winnipeg a décidé de fermer et démolir la piscine Happyland dans le quartier de Saint-Boniface en raison de sa désuétude. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Travis Golby

Afin de sauver la piscine Happyland de sa fermeture et de sa démolition entérinée par la Ville de Winnipeg, des résidents de Saint-Boniface ont lancé une campagne de financement. Les Amis du parc Happyland souhaitent récolter 85 000 $ afin que des baigneurs puissent profiter des lieux cet été.

Une militante pour la sauvegarde de la piscine, Michelle Berger affirme que cette initiative se veut une façon de gagner du temps pour trouver une solution.

On demande à la Ville un délai de trois mois pour faire le prélèvement de fonds, soutient-elle. On a besoin de temps pour essayer de voir si des personnes ou une organisation voudraient prendre en charge la piscine et la garder ouverte à long terme.

Michelle Berger dans son salon.

Michelle Berger milite pour la survie de la piscine Happyland à Saint-Boniface.

Photo : Michelle Berger

Les Amis du Parc Happyland invitent également la population, les organisations communautaires et les entreprises locales à leur faire parvenir une lettre de soutien.

La Ville de Winnipeg a adopté son budget de 2024, le 20 mars. Dans la version préliminaire du document, la Ville a prévu la fermeture de la piscine du parc Happyland, située sur la rue Marion, et deux autres piscines dans la capitale manitobaine.

Le président du comité des finances, Jeff Browaty, affirmait le 7 février que les piscines et les pataugeoires qui fermeront ont 70 ans. Il indiquait que les infrastructures étaient gravement dégradées, et que certaines ne peuvent pas ouvrir parce que la Ville est incapable d’embaucher des surveillants.

La piscine du secteur Windsor Park à Saint-Boniface et la piscine intérieure Eldon Ross, dans l'ouest de la ville étaient aussi visées par des fermetures, mais à la veille de l'adoption du budget elles ont été sauvées temporairement. La Ville souhaite remplacer ces piscines fermées par des jeux d'eaux.

Michelle Berger a dit avoir vécu de la frustration lorsqu'elle a appris la fermeture de la piscine Happyland. Pour elle, il est important qu'elle demeure ouverte et accessible.

C'est un quartier où il y a beaucoup de familles à revenus modestes. On essaie toujours de prendre soin de l'environnement, alors si on commence à faire des piscines qui sont loin et qui nous forcent à faire des voyages en voiture ou en autobus, ce n'est pas facile pour tout le monde, argumente-t-elle. « La piscine [Happyland] existe en ce moment et fonctionne, alors pourquoi fermer et détruire une piscine qui fonctionne. »

La décision municipale de fermer la piscine Happyland suscite l’indignation d'autres résidents comme Mia-Lee Gareau.

Surtout que c'est quelque chose que les enfants utilisent tout le temps. Ce n’est pas comme s'ils ne sont pas en train de l'utiliser, les enfants. Ils agissent comme si personne, il n'y a personne qui va là-bas, mais tout le monde va là-bas, tous les enfants du quartier vont là-bas, déplore-t-elle.

Une campagne de financement hébergée par Francofonds

La campagne est hébergée sur le site de Francofonds. Jointe par téléphone, la directrice générale de l'organisme, Nathalie Kleinschmit, n'a toutefois pas voulu accorder d'entrevue dimanche pour expliquer les motivations derrière cet appui.

Sur le site web de la campagne (Nouvelle fenêtre) titrée Le Sport Heureux, la collaboration communautaire est mise de l'avant.

Piscine connue et aimée par les membres de ces quartiers traditionnellement francophones, elle [la piscine Happyland] mérite le coup de pouce que cette campagne lui offre, est-il écrit.

Michelle Berger confirme que si la décision de la Ville de Winnipeg de fermer et démolir la piscine Happyland est maintenue, les fonds recueillis serviront à favoriser l'accès à des activités récréatives et sportives pour le plus grand nombre de personnes de la communauté.

Les premiers dons ont été récoltés vendredi. Dimanche, vers 16 heures, la campagne avait déjà amassé 1525 $.

Par courriel, la Ville de Winnipeg fait savoir qu'il faudrait près de 190 000 $ pour maintenir la piscine Happyland ouverte. Ces frais incluent la certification d’ouverture, l'exploitation, les frais d’embauche des sauveteurs et l'entretien.

La Ville affirme ne pas avoir encore déterminé le moment de sa démolition. Mais selon la résidente Roberta Ronald, les dés sont peut-être déjà jetés.

À ce point-ci, je pense vraiment que la Ville a pris sa décision concernant la fermeture de piscines à travers la ville. Si la campagne de financement peut avoir un impact, ce serait fantastique, mais je pense que les décisions sont bien ancrées en ce moment et ça en prendra beaucoup pour les renverser, dit-elle. 

Mia-Lee Gareau se montre également sceptique quant aux chances de réussite de la campagne de financement. 

À la fin de la journée, c'est la décision d'autorité plus haute que nous, mais ça va être difficile de la sauver, croit-elle. 

Avec des informations de Jemima Kalemba

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