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Trump échoue dans une nouvelle tentative pour reporter son procès criminel à New York

Gros plan sur le visage de Donald Trump.

Donald Trump arrivant au 40 Wall Street, le 25 mars dernier.

Photo : Getty Images / CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Le juge new-yorkais à la tête du procès criminel de l'ex-président Donald Trump pour falsification de documents a rejeté sa requête visant à retarder le procès jusqu'à ce que la Cour suprême statue sur l'immunité présidentielle dont il affirme jouir.

Ce tribunal estime que le défendeur a eu de nombreuses occasions de soulever la question de l'immunité présidentielle bien avant le 7 mars 2024, a relevé mercredi le juge Merchan qui a, lors de certaines audiences, exprimé son impatience devant les très nombreuses requêtes de la défense.

Le dépôt de la requête, deux semaines avant la date du 25 mars initialement fixée pour le début du procès, soulève également de réelles questions sur la sincérité et l’objectif véritable de la requête, a-t-il écrit.

Après tout, le défendeur avait déjà abordé la même question en cour fédérale, a-t-il souligné. L'ancien président américain avait invoqué cet argument dès 2023 dans un autre procès criminel intenté à Washington pour des tentatives alléguées d'invalider les résultats de la présidentielle de 2020.

L'accusé avait également conscience pendant tout ce temps que le procureur du district de Manhattan, qui a intenté la poursuite new-yorkaise, comptait présenter des preuves liées à des gestes commis alors que Donald Trump était président, a ajouté le juge Merchan.

Les circonstances, considérées dans leur ensemble, mettent à l'épreuve la crédulité de cette Cour.

Une citation de Juan Merchan, juge de la Cour suprême de New York à Manhattan

Donald Trump face à la justice

Consulter le dossier complet

Dessin de Donald Trump lors de sa comparution.

À moins d'un nouveau revirement, le procès ira donc de l'avant dès le 15 avril.

La Cour suprême a accepté en février de se saisir de la question de l'immunité présidentielle en lien avec la poursuite de Washington après qu'un tribunal fédéral d'appel du district de Washington eut débouté l'ancien président.

La Cour suprême entendra les arguments des parties le 25 avril prochain, ce qui ouvre vraisemblablement la voie à une décision vers la fin du mois de juin, au plus tôt – et qui a pour effet de retarder le procès prévu à Washington, voire de le faire avorter.

Le mois dernier, les avocats de Donald Trump ont décidé d'invoquer cette décision en suspens pour demander également à la justice new-yorkaise de mettre le procès sur pause.

Il y a une dizaine de jours, le juge Juan Merchan a rejeté une autre requête des avocats de Donald Trump visant à reporter le procès au-delà de la mi-avril.

Quelques jours plus tôt, il avait rejeté la majorité de leurs requêtes visant à empêcher les procureurs de convoquer certains témoins et de montrer en cour divers éléments de preuves.

Donald Trump fait face à 34 chefs d’accusation pour falsification de documents en lien avec un stratagème visant à contenir des révélations embarrassantes pendant la présidentielle de 2016, notamment en réduisant au silence l'ancienne actrice pornographique Stormy Daniels, qui allègue avoir été sa maîtresse.

Stephanie Clifford, alias Stormy Daniels.

Le paiement de 130 000 $ US à Stephanie Clifford, alias Stormy Daniels, est au cœur du dossier du procureur de Manhattan contre Donald Trump.

Photo : Getty Images / Ethan Miller

Trump réclame que le juge se récuse

Par ailleurs, mardi, les avocats de Donald Trump ont réitéré une demande pour que le juge Merchan se récuse dans cette affaire. Ils invoquent le fait que la fille du magistrat est une consultante politique qui a travaillé pour des candidats démocrates, de même que certaines restrictions imposées par le juge à l'accusé.

Fin mars, le juge Merchan lui a interdit de faire des commentaires publics sur les témoins, les jurés et le personnel du tribunal. Il a étendu ces restrictions à sa propre famille et à celles du personnel judiciaire, mardi, après que Donald Trump eut attaqué sa fille.

M. Trump conserve cependant le droit de critiquer le juge ou le procureur Alvin Bragg.

Il ne s'en est d'ailleurs pas privé mardi, après que les restrictions eurent été étendues.

Je viens juste d'apprendre qu'un autre juge new-yorkais corrompu, Juan Merchan, m'a BÂILLONNÉ pour que je ne puisse pas évoquer la corruption et les conflits [d'intérêts] dans la salle d'audience, a écrit sur son réseau Truth Social le candidat désigné des républicains à la présidentielle de 2024.

Il y a plusieurs mois, les avocats de Donald Trump avaient déjà, sans succès, déposé une requête réclamant le retrait du juge.

Avec les informations de CNN

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