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Les opposants au prolongement de l’A-20 se font encore entendre

Une cinquantaine de personnes sont rassemblés sur une route et écoutent un porte-parole qui parle.

Regardez le reportage au Téléjournal Est-du-Québec.

Photo : Radio-Canada / Édouard Beaudoin

L'opposition au projet de prolongement de l'autoroute 20 au Bas-Saint-Laurent ne s'essouffle pas. Une cinquantaine de manifestants se sont mobilisés à Notre-Dame-des-Neiges samedi, au moment où Québec annonce de nouvelles étapes dans ce projet.

On n’en veut pas, de ton autoroute! scandent les opposants, dont les ardeurs n’ont pas été ralenties par le froid, à quelques mètres de la rivière des Trois Pistoles.

Ces résidents veulent à tout prix protéger la rivière, la diversité, les animaux, explique l’un d'eux.

Le pont de 600 mètres qui doit un jour enjamber cette rivière est une infrastructure cruciale au projet de prolongement de l'autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski. Des appels d’offres pour sa conception seront bientôt lancés.

Une rivière coule dans une forêt enneigée.

La rivière des Trois Pistoles est longée de sentiers pédestres qui font le bonheur des citoyens.

Photo : Radio-Canada / Édouard Beaudoin

L'autoroute 20 au Bas-Saint-Laurent, un chantier sinueux

Consulter le dossier complet

Fin de l'autoroute 20 à Notre-Dame-des-Neiges. Un panneau indicateur annonce la route 132 vers Trois-Pistoles et Rimouski.

Mais cette cinquantaine de citoyens n’en veulent pas. Ainsi, Mikaël Lévesque, un résident de Notre-Dame-des-Neiges, raconte que son puits a été contaminé lors de l'accomplissement de la dernière phase de l'autoroute.

Je crains le même problème s'ils continuent l'autoroute, s'inquiète-t-il.

Et la formation par Québec d'un comité composé d'experts et de citoyens pour superviser les étapes de la construction du pont ne fait rien pour les rassurer.

Une foule est rassemblée dans la rue.

Malgré le froid, ces citoyens sont déterminés à protéger la rivière des Trois Pistoles.

Photo : Radio-Canada / Édouard Beaudoin

Le porte-parole du comité « Le pont de la 20, ça tient pas debout », Sébastien Rioux, réclame des données sur les impacts environnementaux plus récentes ainsi que davantage de transparence.

On réclame un deuxième BAPE, parce que ça fait 20 ans que le premier a été fait et que la réalité a changé. Les changements climatiques doivent être pris en compte.

On n’arrêtera pas de protéger la rivière contre un projet destructeur. Le groupe sera toujours là.

Une citation de Sébastien Rioux, porte-parole du groupe « Le point de la 20, ça tient pas debout »

Autre son de cloche à Saint-Fabien

Toutefois, à Saint-Fabien, à quelques kilomètres de là, l'arrivée potentielle de l'autoroute 20 est reçue fort différemment.

Rencontrée sur le bord de la route 132, au son des voitures qui passent à toute vitesse, Blandine Michaud n’a besoin que d’un mot pour résumer sa situation : C'est l’enfer, jour et nuit.

Mme Michaud, qui a grandi sur le bord de cette route, se souvient de l’époque où c’était encore possible de profiter de la cour et même d’apprendre à faire de la bicyclette le long de la route. Une époque aujourd’hui révolue.

La sécurité avant tout

Comme les autres membres de l'Association des citoyens pour le prolongement de l'autoroute 20, Mme Michaud déplore surtout les problèmes de sécurité.

Six membres de l'Association des citoyens pour le prolongement de l'autoroute 20 tiennent une grande banderole qui porte la mention « On veut l'autoroute 20 ».

Les membres de l'Association des citoyens pour le prolongement de l'autoroute 20 sont d'avis que le projet permettra un meilleur développement de la région.

Photo : Radio-Canada / Édouard Beaudoin

Pour la vie des gens sur la route, il faut que ça redevienne une route 132 sécuritaire. Il faut que ça se fasse, s'impatiente-t-elle. Claude Boucher, un autre résident, renchérit : lui aussi ressent l'urgence de protéger les vies qui sont en jeu.

Les opposants au projet préféreraient que le ministère fasse des travaux sur la route 132 pour la rendre plus sécuritaire, soit avec des garde-fous ainsi qu'avec des zones de ralentissement ou de dépassement.

Ça n'a aucun sens de construire une autoroute quand on en a déjà une. Pendant qu’on parle de la 20, on ne parle pas de la 132, revendique une résidente de Saint-Simon.

Pendant que le projet continue de susciter de vifs débats, le ministère des Transports, lui, continue discrètement son travail pour compléter les 53 kilomètres restants de l'autoroute 20.

D'après les informations d'Édouard Beaudoin

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