•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les employés de la SAQ en grève aujourd’hui et demain

La précarité et l’accès aux assurances collectives sont au cœur du conflit de travail, selon le syndicat.

Des gens manifestent, pancartes à la main.

Les 5000 employés de magasins et de bureaux de la SAQ sont en grève mercredi et jeudi. La précarité, notamment, est au cœur des négociations avec l'employeur.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Insatisfaits de la progression des négociations avec la direction de la Société des alcools du Québec (SAQ), les 5000 membres du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, affilié à la CSN (SEMB-SAQ-CSN), sont en grève mercredi et jeudi.

Des piquets de grève et des rassemblements d’employés de la SAQ ont lieu un peu partout dans la province, notamment à Montréal, Québec, Trois-Rivières, Gatineau, Rouyn-Noranda, Saguenay et Sainte-Thérèse.

Quelques heures avant le déclenchement de la grève, le président et chef de la direction de la SAQ, Jacques Farcy, affirmait avoir bon espoir d’en arriver à une entente avec la partie syndicale.

Les négociations sont très actives, les progrès sont réels à la table, donc ça rend confiant quant au fait d'en arriver à une entente, avait affirmé Jacques Farcy mardi, en réponse aux questions du député libéral Frédéric Beauchemin, durant la commission parlementaire sur l'étude des crédits du ministère des Finances, volet SAQ.

Il avait cependant ajouté que les discussions portaient sur les enjeux normatifs, pas sur le volet salarial. Après plus d'un an de négociation, la question des salaires n'a pas encore été abordée.

Du côté des employés, la présidente du Syndicat des employé-es de magasin et de bureaux de la SAQ, Lisa Courtemanche, a expliqué sur les ondes d'ICI RDI que les progrès accomplis n'étaient pas suffisants pour suspendre la grève.

On n’a pas eu les avancées qu’on espérait. Ça fait que maintenant on va faire du bruit, on va se faire entendre.

Une citation de Lisa Courtemanche, présidente du Syndicat des employé-es

Comment est-ce qu’on peut négocier autour d’un non? Nous, on s’attendait à avoir des pistes d’atterrissage, de solution, de discussion, mais quand on fait face à juste un non, ça ne fonctionne pas.

Portrait de Lisa Courtemanche, qui porte une tuque de la CSN, sous un parapluie.

Lisa Courtemanche est présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, affilié à la CSN.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

On négocie aussi pour maintenir le service à la clientèle auquel nos clients sont habitués d’avoir quand ils viennent chez nous.

Une citation de Lisa Courtemanche, présidente du Syndicat des employé-es de magasin et de bureaux de la SAQ

La présidente se dit cependant convaincue de voir les pourparlers progresser positivement lundi au retour à la table de négociation en présence d'un conciliateur.

La précarité et l’accès aux assurances collectives sont au cœur du conflit de travail, selon le syndicat.

Selon le syndicat, près des trois quarts des employés de la société d’État travaillent à temps partiel ou sont sur appel.

70 % des salariés des magasins de la SAQ sont précaires. Ça veut dire que de période de deux semaines en période de deux semaines, on ne sait pas si on va avoir assez d’heures pour payer l’épicerie.

Une citation de Caroline Senneville, présidente de la CSN

Ça veut dire que si on travaille, on ne connaît pas notre horaire. Ça veut dire aussi que tant qu’on est précaire, on n’a pas d’assurances collectives. On demande à la SAQ de retourner à la table de négociation et de nous répondre autre chose que "non", a renchéri Mme Senneville.

De son côté, la SAQ indique compter 5281 employés dans son réseau, dont 3163 sont des employés à temps partiel. Ces derniers représentent donc 59 % selon la société d'État.

Même s'ils travaillent des semaines complètes, les employés doivent actuellement attendre jusqu'à sept ans avant d'avoir accès aux assurances, soulignait récemment le SEMB-SAQ-CSN dans un communiqué.

Le reportage de Jean-Philippe Hughes

Une quarantaine de succursales ouvertes

La direction de la SAQ, qui avait prévu le coup, doit mettre en branle aujourd'hui et demain un plan de contingence pour maintenir des succursales ouvertes pendant le débrayage.

Entre 35 et 40 succursales seront ouvertes à 10 h ce matin ou un peu plus tard, selon la disponibilité des gestionnaires, a déclaré sur le sondes d'ICI RDI Yann Langlais-Plante, directeur adjoint aux communications externes de la SAQ.

La SAQ invite ses clients à consulter son site Internet afin de savoir quelles succursales seront ouvertes dans leur région. Une liste très précise des succursales va être donnée avec les adresses sur saq.com, également sur nos médias sociaux dont Facebook, Instagram, LinkedIn et X, a précisé le porte-parole de la SAQ.

Pour ce qui est du climat à la table de négociation, M. Langlais-Plante se montre positif. Jusqu'à cette semaine, le ton était très bon entre les deux parties, a-t-il assuré.

L'objectif qu'on a depuis le début de la négociation, c'est d'en arriver à une convention collective autant à la satisfaction de nos collègues en succursales, mais aussi de la SAQ.

Une citation de Yann Langlais-Plante, directeur adjoint aux communications externes de la SAQ

Nos équipes sont toujours disposées à négocier et on espère que les discussions vont reprendre le plus rapidement possible.

Rappelons que les 5000 membres du SEMB-SAQ-CSN avaient voté à 89 % au début de mars en faveur d'un mandat de 15 jours de grève à être exercés au moment jugé opportun.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.