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Legault veut augmenter la TVQ

Radio-Canada

Radio-Canada a appris que le député François Legault menait une opération politique pour convaincre son chef, André Boisclair, d'adopter une position audacieuse consistant à augmenter la TVQ de 1 %.

Radio-Canada a appris que le député péquiste François Legault menait ces temps-ci une opération politique auprès de son chef, André Boisclair.

M. Legault veut le convaincre d'adopter une position pour récupérer les sommes perdues par la diminution de 1 % de la TPS, promise par les conservateurs pendant la campagne électorale. Le député de Rousseau suggère d'augmenter d'autant la TVQ.

Le Parti québécois estime à 1,3 milliard de dollars par année le manque à gagner engendré par la baisse de la TPS. De cette somme, le député de Rousseau prévoit que 650 millions iraient à l'éducation, et 650 millions au remboursement de la dette.

François Legault a consulté bien des gens pour élaborer son plan. Les ex-premiers ministres Lucien Bouchard et Bernard Landry se sont montrés favorables, tandis que le président de la Fédération des travailleurs du Québec, Henri Massé, hésite. Le porte-parole de l'opposition en matière de finances a aussi rencontré les recteurs de l'Université de Montréal et de l'UQAM, Luc Vinet et Roch Denis, qui ont bien accueilli cet éventuel financement pour l'Éducation.

Les appuis viennent également de différents milieux. André Pratte, éditorialiste de La Presse, Claude Castonguay, l'ancien ministre sous Robert Bourassa, et Diane Bellemare, du Conseil du patronat, sont eux aussi favorables à cette idée.

Boisclair hésite

Seul problème: André Boisclair n'ose pas encore aller dans cette direction. Selon lui, les contribuables risquent de n'y voir qu'une nouvelle façon de les taxer.

Le thème était pourtant déjà choisi. Le PQ aurait parlé du 1 % pour l'avenir.

François Legault aurait voulu mettre de l'avant une telle mesure au moment du dépôt du budget des libéraux de Jean Charest, mais le chef du Parti québécois n'avait pas donné son accord. André Boisclair doit composer avec des résistances au sein de son aile parlementaire. Louise Harel et Jean-Pierre Charbonneau sont opposés à cette mesure.

Le cabinet d'André Boisclair admet que la question est à l'étude, mais le chef du PQ préfère attendre que la TPS baisse, tel que promis par les conservateurs, avant de proposer quoi que ce soit.

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