Marc Garneau s'aventure en terrain glissant
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le candidat vedette des libéraux affirme que plusieurs souverainistes n'ont pas réfléchi aux conséquences à long terme de leur projet, tout comme l'administration américaine n'avait pas prévu les suites de l'invasion de l'Irak.
Le candidat libéral dans la circonscription québécoise de Vaudreuil-Soulanges, Marc Garneau, a prononcé mercredi un vibrant plaidoyer en faveur de l'unité canadienne.
L'ancien directeur de l'Agence spatiale canadienne et l'un des candidats vedettes des libéraux au Québec a déploré le manque de réflexion à long terme de certains souverainistes, comparant même leur projet à l'invasion américaine de l'Irak.
« Lorsque vous vous dites souverainistes, vous devez penser à toutes les conséquences de votre projet. Je crois que plusieurs souverainistes ne l'ont pas fait. C'est un peu comme lorsque les États-Unis sont allés à Bagdad. Ils ont agi rapidement, mais qu'est-ce qui vient après? » a-t-il lancé.
Le candidat libéral a poursuivi en disant que si les souverainistes y réfléchissaient, ils réaliseraient qu'ils sont mieux servis par un Canada uni « qui fait l'envie du monde entier malgré nos chicanes internes ».
M. Garneau a rappelé que son grand-père et son père avaient combattu successivement lors des deux Guerres mondiales, tandis qu'il avait lui-même servi la marine canadienne.
« Chaque fibre de mon corps est fédéraliste et canadienne. Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour montrer qu'un Canada stable est la meilleure alternative », a promis Marc Garneau.
L'ancien astronaute a répété que les Québécois réaliseront que la meilleure solution est un Québec au sein de la fédération canadienne et qu'ils reviendront « du précipice ».
« Des personnes ont été anesthésiées par le refrain du Bloc québécois et ont arrêté de développer leur pensée et leurs opinions à ce sujet. C'est à moi de les réveiller », a-t-il résumé.
Garneau tient à sa citoyenneté
Marc Garneau a aussi dû répondre aux questions concernant son affirmation de mardi selon laquelle il refuserait de vivre dans un Québec souverain et qu'il déménagerait à la suite d'un référendum gagnant.
« Je n'abandonnerai jamais ma citoyenneté canadienne », a répété plusieurs fois M. Garneau, mercredi.
La candidate libérale dans Westmount-Ville-Marie, Lucienne Robillard, qui accompagnait Marc Garneau lors de cette conférence de presse, a répondu pour sa part qu'elle vivait dans le présent et qu'elle refusait de spéculer sur les conséquences d'un éventuel référendum gagnant.
Elle a aussi promis de se battre pour l'unité du pays, en commençant par la présente élection. « Nous ne voulons pas que des députés élus du Bloc deviennent des permanences du Parti québécois », a dit Mme Robillard.
Lors du scrutin de juin 2004, c'est la candidate du Bloc québécois, Meili Faille, qui l'a emporté dans Vaudreuil-Soulanges. Elle se représente contre M. Garneau lors de la présente élection.