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Max Steiner, le père de la musique de film

Assis au piano, Max Steiner regarde l'objectif de la caméra.
Max Steiner en 1940PHOTO : Getty Images / GAB Archive/Redferns
Publié le 7 octobre 2023

Max Steiner a signé les meilleures bandes originales de l'âge d'or d'Hollywood, tels que celles de King Kong, Casablanca et Autant en emporte le vent. Le compositeur et musicologue Sandro Guédy explique comment celui qui a créé la musique de 300 films a posé les bases de cet art.

Max Steiner naît à Vienne en 1888 d’une famille d’artistes. Jeune, il est reconnu comme un prodige de la musique. Pourtant, ses parents l’envoient à l’université dans le domaine de l’entrepreneuriat. Après un an, il part étudier à l’Académie impériale de musique de Vienne.

C’est à cet endroit qu’il reçoit l’enseignement des plus grands, dont Gustav Mahler et Richard Strauss. Vienne est alors un pôle central de la musique. « Sa musique est extrêmement marquée par ce style viennois », affirme Sandro Guédy.

Il quitte l’Autriche en 1914 pour les États-Unis. Il travaille comme arrangeur et orchestrateur sur des spectacles de Broadway. « Il commence déjà à composer des musiques qui deviennent assez fonctionnelles par rapport à ce qui se passe sur scène », ajoute-t-il.

Max Steiner compose ses premières musiques de film en 1929. Le film King Kong de 1933 le fait connaître. « Cette musique est particulière parce qu’elle est hautement dramatique », explique notre invité.

Il travaille avec toute une équipe, dont des orchestrateurs, et il compose la musique pour d’autres films en même temps. Dans ses musiques, il privilégie une orchestration très dense et un extrême synchronisme sur les sons réels et les mouvements dans le film.

Autant en emporte le vent (1939) illustre également le « génie de Steiner » : « La composition [de ce film] s’est faite en un rush pas possible de quatre semaines. […] Il y a près de trois heures de musique », précise M. Guédy.

En fin d’émission, découvrez comment la méthode de travail de Max Steiner est encore utilisée aujourd’hui, même si son esthétique musicale est désuète.

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