Le projet de construction d'habitations modulaires par impression 3D initié par le Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue franchit une nouvelle étape pour assurer sa pérennité.
Un an après avoir reçu une aide financière de 900 000 dollars du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, le Regroupement innovant pour l’impression d’immeubles durables (RI³D) signe une entente comprenant la gestion des droits en propriété intellectuelle.
On est une quinzaine de chercheurs, mais d’une quinzaine d’organisations différentes. C’est ce qui complexifie un peu la démarche
, explique David Laliberté, enseignant en technologie de maintenance industrielle au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
Conscient que le regroupement n'est pas le seul à tenter d'imprimer des maisons 3D, il assure que l’entente permet notamment de valoriser les inventions et les résultats de recherche.
« Je pense que la problématique du logement et de la pénurie de main-d’œuvre sont deux problématiques qu’on entend parler chaque jour. Donc, je pense qu’il y a de la place pour toutes les innovations. »
Le projet en est à l’évaluation de la conception des modules, de leur étanchéité et des méthodes d’assemblage. Des tests sont en cours à l’Université de Sherbrooke et l’École de technologie supérieure qui ont chacune une imprimante 3D.
Ce qu’on veut faire, c’est développer une méthode de construction qui est de la préfabrication en usine de modules qui seraient faits par impression. [...] On ne peut pas imprimer dehors au Québec 12 mois par année
, explique l'enseignant.
David Laliberté espère que le regroupement imprimera des modules qui serviront à construire une maison vers la fin de l’année 2025.
Les modules seront d’abord imprimés avec du béton. Les chercheurs veulent ensuite développer des matériaux moins dommageables pour l’environnement. On prévoit aller visiter l’Université du Maine [aux États-Unis] au mois de juin qui a imprimé une maison à l’aide de résidus forestiers et d’une résine. Ça nous intéresse
, ajoute-t-il.