Des dizaines d'artistes ont lancé un cri du coeur pour réclamer un meilleur financement des arts et de la culture des gouvernements du Québec et d'Ottawa cette semaine. Deux musiciennes rimouskoises dénoncent les difficultés que vivent les artistes, particulièrement en région, au micro de Même Fréquence.
« La pandémie a révélé la précarité des artistes », indique l'autrice-compositrice-interprète Isabelle Charlot. Après avoir obtenu du soutien pour y faire face, elle dit maintenant constater un recul des investissements publics. La situation est encore plus difficile pour les artistes de la relève et les artistes émergents, selon Isabelle Charlot, qui déplore que nombre d'entre eux doivent s'endetter pour créer un album par exemple.
La musicienne Patricia Ho-Yi Wang fait valoir que le temps et l'énergie nécessaires aux demandes et à l'attente de financement sont excessivement drainants.
« C'est ça qui est difficile, de devoir repenser son projet constamment, jour après jour. »
Les deux jeunes femmes estiment que la situation est beaucoup plus précaire pour les artistes et les organismes culturels en région, en raison, entre autres, des distances et des frais de déplacement. La diffusion, comme la création, sont menacées selon elles.
« Si on enlève ça, ce ne sera pas juste les artistes qui vont quitter le territoire. »
Les artistes ont l'intention de poursuivre leur mobilisation pour se faire entendre.