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Début du contenu

Au pays des quatre saisons, audionumérique.

Au pays des quatre saisons

  • C'est le temps des pommes

    Les premières gelées et le départ des hirondelles annoncent l'arrivée de l'automne, et avec elle, la récolte des fruits cultivés. Depuis le début de la colonie, on cultive de petits vergers de pommiers, de pruniers et de cerisiers, une tradition venue de France. Les pois, le potiron et la petite citrouille iroquoise font aussi partie des récoltes, tandis que le maïs, les pommes de terre et les tomates sont boudés jusqu'au 19e siècle.
  • Faire des provisions pour l'hiver

    L'automne québécois est une période où l'on travaille beaucoup. Après les récoltes, il faut penser à la conservation. Séchage, fumage, salage, cuisson et macération sont autant de techniques que les Français arrivés dans la vallée du Saint-Laurent ont mis 200 ans à mettre au point. Au début du 19e siècle, ces derniers se mettent aussi à consommer des pommes de terre, légume jusque-là méprisé et qui supplantera bientôt le blé.
  • De fil en aiguille, on s’habille de laine et de lin

    Le cultivateur québécois du 18e siècle élevait des moutons avant tout pour se vêtir. Le traitement de la laine commence à l'automne, et tissée ou tricotée, cette dernière donne une étoffe solide avec laquelle on produit toute la garde-robe d'hiver. La culture du lin, dès le début du régime français, vient compléter la confection de vêtements plus légers.
  • La tradition de la chasse et de la pêche

    Les Français arrivés le long du Saint-Laurent ne font que reprendre les techniques et les habitudes de chasse et de pêche des tribus amérindiennes. Tourte voyageuse, oie blanche, outarde, canard, la chasse aux oiseaux migrateurs est la chasse automnale par excellence. Au début de la colonie, on chasse aussi l'orignal, le caribou et le wapiti. À la pêche, c'est l'anguille qui est le poisson le plus prisé à l'automne.
  • La saison des couleurs

    Pourquoi les feuilles des arbres changent-elles de couleur à l'automne? Le temps froid, le raccourcissement des jours, l'acidité du sol ou la composition génétique des arbres sont autant d'hypothèses qui ont été étudiées. Tout comme les humains, les arbres se préparent eux aussi à passer l'hiver. Ils entrent en dormance, un état de repos qui les protège.
  • Les premiers Noëls québécois

    On a commencé par fêter Noël à la française en érigeant de grandes crèches, une pratique qui a surpris les Hurons de la ville de Québec, qui s'interrogeaient sur l'identité de ces personnages. La tradition de l'arbre de Noël, qui vient, elle, de l'Alsace, n'arrivera pas au Québec avant le début du 20e siècle. C'est la baronne de Ritzel, femme d'un officier allemand venu prêter main-forte aux colonies anglaises, qui a érigé chez elle le premier arbre de Noël québécois à Sorel en 1781. Une véritable attraction, pour laquelle tout le voisinage a fait la queue!
  • Des traditions venues de loin

    Jusqu'en 1900, le père Noël n'existait pas pour les enfants francophones. C'était l'Enfant Jésus qui leur apportait leurs étrennes au jour de l'An. Les enfants anglophones recevaient, quant à eux, leurs cadeaux le 25 décembre, tel que le voulait la tradition anglaise. Une différence qui a duré une centaine d'années avant que le jour de Noël soit adopté à l'unanimité, au grand bonheur des petits francophones. La coutume de tirer du fusil à l'aube du jour de l'An venait, pour sa part, d'un vieux geste païen consistant à faire du bruit pour éloigner les mauvais esprits.
  • Veiller pour vaincre l'hiver

    C'est à cause de l'hiver, qui confinait les gens dans l'isolement, que les veillées ont pris une si grande importance dans la vie des Québécois. Ces dernières avaient lieu du temps des Fêtes jusqu'au printemps et se succédaient quotidiennement. Chacun était tenu d'organiser la sienne. Il en existait plusieurs types : les veillées de chant, de contes, de placotage et, les plus populaires, de danse. Des veillées qui n'étaient pas bien vues par les curés, qui, régulièrement, imploraient leurs paroissiens de cesser de danser, sans grand succès.
  • Mon pays, c’est l’hiver

    Certains hivers mythiques restent gravés dans l'imaginaire québécois. On se rappelle la tempête du siècle de 1827, où sont tombés six pieds de neige les 17 et 18 janvier à Montréal. On raconte que des villages auraient littéralement disparu sous la neige! On pense aussi au fameux pont de glace entre Québec et Lévis, un tapis qui se formait sur le Saint-Laurent aux alentours de Noël et du jour de l'An et qui reliait les deux rives. Un phénomène vu comme une bénédiction par les riverains, puisqu'il leur permettait d'enfin se fréquenter.
  • Décembre, mois de labeur

    Décembre était aussi synonyme, à l'époque, de grands travaux manuels, de la corvée du bois de chauffage à celle des grandes boucheries. L'abattage des bêtes devait avoir lieu dans le croissant de la lune, période durant laquelle les viandes étaient censées mieux se conserver. Le meilleur temps pour générer du bois de chauffage était celui du décours de la lune, parce que le bois, vidé de sa sève, était beaucoup plus facile à couper et moins susceptible de moisir.
  • La saison du renouveau

    Le printemps québécois ne s'impose pas. Il arrive et s'installe presque sur la pointe des pieds par de petits signes tels que le retour de la corneille d'Amérique et la fonte de la neige. Le printemps coïncide souvent avec la mise à bas des animaux; les étables prennent alors des allures de garderies. De leur côté, les enfants renouvellent leur répertoire de jeux, car on ne joue pas au printemps comme on le fait en hiver. L'un de leurs passe-temps favoris est de jouer au moine, une toupie de bois propulsée par une ficelle; un jouet très ancien rapporté de France.
  • L’origine du temps des sucres

    Le Québec occupe le premier rang mondial pour la production des produits de l'érable. À quand remonte le début de cette exploitation? Le plus vieux document écrit en faisant allusion date de 1617. Rédigée par un Européen, la lettre rapporte la pratique amérindienne d'extraire la sève d'un érable et de la faire bouillir pour obtenir un sucre. On en conclut donc que l'acériculture remonte à bien plus loin dans le temps. Il est aussi question de la procédure de récupération d'eau d'érable, ainsi que des étapes de confection du fameux sirop.
  • Les printemps dont on se souvient

    Les Québécois se plaisent souvent à dire qu'aucun printemps ne se ressemble. En effet, la saison est très contrastée d'une année à l'autre. La plupart du temps, le printemps se produit tout en douceur, tout en nuances, dans une parfaite transition entre l'hiver et l'été. D'autres fois, il est surprenant, implacable, violent même. L'extrait propose un survol des printemps québécois les plus marquants depuis le début du 18e siècle : arrivée prématurée, phénomènes astronomiques, sécheresse excessive, récoltes fructueuses et autres événements dignes de mention.
  • La grande débâcle

    Durant l'hiver, le fleuve Saint-Laurent est systématiquement recouvert d'un tapis de glace en amont de Trois-Rivières. Au début du mois d'avril, ce dernier commence à s'affaiblir au point de ne plus pouvoir supporter de lourds fardeaux; on répète alors qu'il est « pourri ». Les riverains se doivent donc de remplacer les chevaux par des chiens lors de l'attelage. C'est aussi à ce moment qu'ils se mettent à guetter la débâcle et à se rendre, plusieurs fois par jour, aux abords du fleuve en espérant être témoins de cette impressionnante rupture des glaces.
  • Fêter Pâques au 19e siècle

    L'arrivée du printemps rime aussi avec Pâques, fête qui a lieu précisément le premier dimanche suivant l'équinoxe du printemps. C'est le dimanche des Rameaux qui donne le coup d'envoi de la période pascale. Alors qu'aujourd'hui, on achète des palmes exotiques en guise de rameaux, on cueillait autrefois soi-même des branches de sapin, de cèdre ou de saule. Du jeudi au samedi saint se produit un ensemble de cérémonies fortement dramatisées. Cette semaine-là, le jeûne est de rigueur, pendant qu'on se rappelle l'agonie, la mort et la mise au tombeau de Jésus.
  • L’été, un foisonnement de célébrations

    Dans la société traditionnelle du 19e siècle, les grandes fêtes et rituels collectifs cimentent la solidarité et jouent un rôle essentiel dans les communautés. Le jour de la Saint-Pierre, par exemple, est consacré à l'armée, et la fête de Sainte-Anne confirme la dévotion à la mère de Marie qu'entretiennent les Canadiens français. On fête aussi la Saint-Jean-Baptiste et la Saint-Louis, des occasions de rassemblement la plupart du temps très codifiés, également très festifs.
  • L’été à vol d’oiseau

    Quand l'été pointe le bout de son nez dans le Québec rural d'antan, on voit réapparaître au détour des rues les marchands ambulants et les quêteux « qui ont le monde écrit sur leur visage ». Les oiseaux sillonnent à nouveau le ciel, en particulier des espèces récemment implantées sur le territoire, comme le moineau domestique ou l'étourneau sansonnet. C'est aussi le temps de l'année où l'on peut voir différentes nuances de vert, par exemple le vert vif du hêtre ou le vert moite du tilleul.
  • La saison de la besogne

    Pour le cultivateur de la vallée du Saint-Laurent, l'été est synonyme de travail acharné. Sauf une petite accalmie en juin, les tâches se succèdent : mise en place des clôtures entourant les champs, nettoyage des fossés, corvées de semailles, constructions de granges. On le fait en famille ou même en communauté; tout le monde y met du sien, pendant que la blague à tabac et la cruche de rhum ou de whisky circulent de main en main.
  • On récolte ce que l’on sème

    De bonnes récoltes vont assurer pour toute l'année l'alimentation de la famille, et parfois même des revenus considérables. On se lève tôt pour travailler « à la fraîche » et les travailleurs se répartissent équitablement le travail : récolte des foins, récolte des céréales, récolte des petits fruits et des légumes du potager. Tout cela culmine par une grande fête, la veillée des moissons, autour d'un digne festin!
  • Cueillir les fruits sauvages selon la tradition

    Cueillir librement des fruits ayant poussé à l'état naturel : voilà un plaisir dont l'habitant ne se prive pas, reproduisant un geste millénaire que les hommes ont toujours accompli, se déclarant libres possesseurs des biens de la nature. On cueille autant de fraises que possible, mais aussi des mûres, des framboises et des bleuets, ainsi que des fruits moins connus comme les « petites poires sauvages de l'amélanchier » ou les fruits de l'airelle.