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Le 27 septembre 2004

Le suicide assisté


 
Charles Fariala, atteint de la sclérose en plaques, est décédé dimanche à Montréal à l'âge de 36 ans. Sa mère a déclaré à la police l'avoir aidé à se suicider et devra, en conséquence, comparaître devant les tribunaux. 
 
La sclérose en plaques est une maladie qui prend plusieurs formes et qui peut parfois mener à la paralysie. M.Fariala connaissait bien le sort qui l'attendait, lui qui avait déjà travaillé au centre d'hébergement de soins de longue durée Saint-Charles-Borromée.  
 
Ce drame n'est pas le premier à survenir au Canada. Robert Latimer, un fermier de la Saskatchewan, avait été reconnu coupable du meurtre de sa fille de 12 ans, atteinte de paralysie cérébrale. L'histoire de Sue Rodriguez, atteinte de la maladie de Lou Gehrig, s'était rendue en Cour suprême, qui lui avait refusé le droit de se suicider. Elle avait tout de même mis fin à ses jours en 1994, aidée par des personnes inconnues. 
 
Le soutien aux personnes en difficulté, qui doivent aider un proche malade, est-il suffisant? 
 
Pierre Maisonneuve reçoit : 
 
Dulcinée Langfelder, comédienne et amie de Charles Fariala, Gisèle Auprix-Saint-Germain, fondatrice et présidente de l'Association Sclérose en plaques de la Rive-Sud, Paul Brunet, avocat et directeur général du Conseil pour la protection des malades, ainsi que Brian Mishara, médecin et directeur du Centre d'intervention et de recherche sur le suicide et l'euthanasie. 
 
 



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Le problème c'est qu'un meurtre peut facilement être présenté comme un suicide assisté, le ou la principale intéressée n'étant plus là pour en témoigner. Le décompte des 749 meurtres de femmes et d'enfants par des hommes au Québec depuis 15 ans (sisyphe.org) en témoigne. 
 
Des maris vieillissants décident que leur conjointe n'a plus une qualité de vie "suffisante" et l'assassinent. (Cela se fait de plus en plus.) Mais leur avocat les fait acquitter - ou presque - avec des propos compassés et les médias reprennent complaisamment la version du tueur. 
 
D'autres hommes convainquent une partenaire de se suicider avec eux. Ils changent d'ailleurs souvent d'idée au moment de réaliser leur part du "contrat". Mais la chose est présentée comme un suicide. 
 
Alors, attention au discours sur le "suicide assisté". Quand un être humain a du pouvoir sur l'autre, les choses ne sont pas toujours aussi évidentes qu'on nous le dit. 

Martin Dufresne
Saint-Hippolyte


Quoique le suicide assisté soit criminalisé, la loi ne doit jamais prendre le pas sur nos consciences et la prise de responsabilité qui en découle. Autrement les humains ne seraient qu'un troupeau docile et passif devant toute forme de pouvoir civil ou militaire. J'admets qu'il faille mettre des balises à des actes qui pourraient facilement se commettre pour des raisons moins nobles, mais je comprends les personnes qui acceptent par amour les risques dans un but humanitaire. Et chaque cas mérite une attention particulière. Nos lois devraient donc être aussi souples qu'elles sont vigilantes. Un père, une mère ou un député comme Sven Robinson méritent notre respect quand ils s'appuient sur leur conscience.
Georges LeSueur
St-Ambroise


Le suicide assisté, c'est tout simplement dégueulasse, autant je suis contre ça, autant je suis contre l'acharnement thérapeutique qui consiste à vouloir garder en vie un mort avec un respirateur et autres appareils. Les dérives que peuvent découler de cette pratiques sont innombrable, on parle de tuer j'espère que c'est clair. Je l'ai pas tuer, je l'ai aider à suicider..... Wow. Combien il va y avoir de "suicide" pour toucher une assurance ou se débarasser d'une personne "indésirable"? 
 
J'aimerais mettre au clair une chose, il y a un homme qui a écrit un message qui accuse les hommes de tout les mots avec des FAUSSES STATISTIQUES, la violence et le meurtre c'est une affaire d'humain pas d'homme.
Dominic Pageau
Lévis


Il faut toujours se mettre dans la peau de la personne qui souffre : Es-ce que VOUS vous voudriez souffrir jusqu`à la fin de vos jours, sachant très bien qu`il n`y a aucune possibilité de guérisons ou de soulagement?? Pensez-y bien et la question devient inutile!
Michel Drolet
Québec


M. Maisonneuve 
 
Une mère qui par amour et respect de la liberté de son enfant fais un tel geste en toute connaisance de cause et des conséquence possible ne mérite pas de se retrouver devant les tribunaux. Je trouve ça tout à fait injuste et mème immorale. Je sais que la loi est la loi mais la police aurait pu attendre après les funéraille de son fils pour l'assigner à comparaitre.  
 
Notre société est malade de laisser une femme comme Brigitte Bardot exprimer la haine envers nos habitants des Iles de la Madelaine et ruiner l'économie de nos régions maritimes sans aucune conséquence judicière. 
 
Cette mère mérite tout notre soutient. Elle est une bonne mère.
R. McBrearty
Montréal


Le suicide assisté  
 
Qui sont-ils ces juges et ces politiciens pour juger ne notre droit de vivre ou non? 
 
Ceci est une décision personnel et en aucun cas, cela ne concerne la justice. Moi, avoir une madadie de ce type, il est certain que je m'enleverais la vie et ce n'est la la justice qui m'arreterais. Il est certainement de mon droit d'accepter ou non un telle situation. 
 
Toute mes sympatie à cette mère qui a délivé son fils. Je souhaite avoir le même courrage si une telle situation se présenterait.
Sylvain Labelle
Montreal


Tout homme ou femme a le droit de choisir, mais on ne peut faire un choix que lorsqu'on est bien informé. 
 
Je crois que chaque situation est un cas et une situation qui est tolérable pour les uns peut être invivable pour d'autres.  
 
Je suis paraplégique depuis 24 ans, et depuis, il ne ne passe pas une semaine ou des gens me demandent comment je fais pour vivre et garder le sourire.  
 
La journée ou je ferai mes besoin dans ma couche, et que je devrai compté sur les autres pour me nettoyé, alors ma dignité d'être humain ne sera plus.  
 
Si je suis incapable de mettre fin à ces jours qui me sont intolérables, j'ose espèrer que les gens qui m'aiment auront assez de compassion pour m'aider à exercer mon choix
Sylvain Bordeleau
St-Calixte


Bonjour, 
Le problème serait bien plus simple et plus compréhensible si vous remplaciez "mourir" qui fait peur et qui remue les craintes religieuses, par "ne plus vouloir vivre" qui reflète l'angoisse de ceux qui subissent la déchéance progressive, et leur désir de ne pas tomber plus bas et donc de s'endormir pour ne plus penser ni souffrir. 
Tout le reste est de la littérature et du réchauffé de juristes ou d'ecclésistiques en mal de moralité. 

Jean Lengellé
Embrun


C'est la peine d'etre obblige a vivre et exister, versus le desir de terminer une sentence non merite cause par la maladie. Si une personne de pleine concsience afflige d'une maladie grave ne se sent pas capable d'affronter sa destine, on ne peut juger. Plusieur d'entre nous avons un certificat notarie qui atteste clairement de prendre la decision de ne pas nous maintenir en vie inutilement. Si un certificat semblable existait repondant au besoin aux patients souffrant d'une maladie les privant de toute qualite de vie comme on la connait. Elle pourait clairement enoncer leurs volonte. Mais on a meme pas legaliser la marijuana, donc il y en aura d'autre suicide assite ou pas.
g godmaire
gatineau


bonjour m.maisonneuve j'ai de la misère a croire que des gens moindrement sensé puisse juste penser que le meilleur moyen de se guérir puisse etre des médicament prescrits par des médecins qui ont étudié la maladie pourquoi ne pas voir l"étendue des découvertes faites par des médecin qui ont étudié la santé je prends des produits de la compagnie Usana et laisser moi vous dire que ce sont des médecin hautement spécialisé dans la santé pourquoi ne pas les croire plus que les autres dites moi je ne comprends pas . 
 
La nutrition cellulaire est grandement avancé et vous les médias etc n'en parler pas etes vous a la solde des multinationales des pharmacie ou vous etes la pour la bonne information positive je me pose de sérieuse question a savoir qui vous servez parler s'en donc des découvertes extraordinaires de la santé svp.En passant lisez 7 jours et parler s'en a Sophie Thibeaut votre compagne de travail a l'information j'aimerais bien avoir une réponse de votre part M.Maisonneuve Merci !
Alain Guay
albanel lac st-jean


Bonjour, 
Le suicide assisté... Au Québec, nous sommes un des pays qui a le plus haut taux de suicides au monde, on se cherche des moyens pour enrayer cette épidémie.Quel message enverra-t-on en légalisant le suicide assisté?" Eviter le terme « euthanasie ».Notre première proposition sera d’éviter ce terme d’ »euthanasie » qui sème la confusion puisqu’il recouvre des réalités différentes qu’il importe absolument de distinguer.-l’abstention, la limitation ou l’arrêt de thérapeutiques actives ( réanimateurs, urgentistes, soins palliatifs) ;- le soulagement des symptômes;- l’arrêt délibéré de la vie.Ces trois pratiques de fin de vie peuvent entraîner la mort, mais ce n’est pas une raison pour les confondre."(l’euthanasie est dépassée, par Paula La Marne, agrégée de philosophie, attachée au département d’enseignement et de recherche en éthique médicale de la faculté de médecine Henri Mondor de Créteil, Le Monde du 1 juin 2002.)Combien de cas seront motivé par des raisons monétaire? 

Frédéric Pageau
lévis


Bonjour, 
Plus jeune, j'ai vu un film qui s'appelait Le soleil vert. Là-dedans il y avait un "mourarium" tout ce qu'il y a de plus moderne : la mort douce, un décor sur mesure, musique au choix, etc. Un service à la clientèle discret et feutré, avec signature de contrat d'achat de service. J'ai toujours trouvé ce film très avangardiste. Je suis depuis d'accord avec ce principe que l'on a le droit de mourir quand on veut et ce, dignement. Voilà un bel exemple de PPP, une belle occasion d'affaire, pour désengorger le système de santé. Que ceux qui veulent mourir, ou ne veulent plus vivre selon, aient ce choix. 
Remarquez que je suis moins d'accord avec ce qu'il faisait des cadavres dans le film mais çà, c'est une autre histoire...
S. Maltais
Montréal


Sujet tabou, l'aide au suicide permet les abus parce qu'elle n'est pas réglementée et illégale. Pour la question des abus, la légalisation et le suivi médical règleraient la question, comme c'est d'ailleurs le cas pour la prostitution (deux sujets tabous au plan religieux : un hazard?). 
 
On joue à l'autruche pour ne pas voir la réalité et on se cache derrière la religion et la morale au lieu d'agir en fonction des éléments concrets dont on dispose.  
 
Tout être humain a le droit de décider de mettre fin à ses jours s'il juge sa souffrance intolérable; qui sommes-nous pour lui dire qu'il doit continuer à souffrir au nom de notre morale ou de notre religion. 
 
Je salue le courage de cette dame, pour qui cet acte relève carrément de l'héroisme (s'il n'y a pas eu abus, bien sûr, mais j'en doute car il s'agissait d'un grand malade). 
 
Pierre Murray 

Pierre Murray
mtl


Il faut s'attaquer à la souffrance, non à la personne qui souffre... Dans une société qui a la trippe molle et le coeur dur, il est plus facile d'éliminer sous de faux prétextes humanitaires, la personne à charge, que de lui prodiguer des soins palliatifs qui lui laisseront vraiment le temps de mourir avec dignité, le temps que la vie voudra... 
 
L'euthanasie, c'est le "bon débarras" déguisé sous l'hypocrisie de "bon sentiments" de "compassion"...
François Gilles
Montréal


Il y a je crois une distinction importante à faire entre "meurtre par compassion", comme dans l'affaire Latimer, et "suicide assisté", comme cela semble être le cas en l'espèce. Dans le cas de M.Latimer, sa fille n'était pas apte à décider pour elle-même de s'enlever la vie (si ma mémoire est exacte). Dans le cas de M.Fariola, il semble que lui-même ait décidé de s'enlever la vie, mais qu'il ne pouvait le faire en raison d'un manque d'autonomie physique. Si tel est le cas, la mère de M.Fariola a porté assistance à un suicide, et cette assistance ne peut être criminelle parce que le suicide n'est plus un acte criminel depuis le début des années '70s (ou la toute fin des années '60s). Il y a peut-être une distinction à faire entre "refuser le droit à cette assistance" (arrêt de la cour suprème) et "déclarer cette assistance criminellement coupable".  
P.S : Pourriez-vous transmettre ce message à Me Salvatore Mascia, avocat de la mère de M.Fariola?
Lorraine Fortier
Joliette


Que de courage pour une maman, que d'amour pour son enfant. Elle savait ce qu'elle risquait et malgré tout, elle a soutenu son fils jusqu'au bout. 
Au lieu de lui jeter la pierre, essayez de la comprendre et de la soutenir dans l'épreuve difficile qu'elle vit. 
Que de souffrances pour en arriver à cette extrémité. 

Jocelyne Brouez
Ath (Belgique)


 


Le suicide assisté
 
[Écoutez l'extrait>>>]
 


 
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Suicide assisté : une mère comparaît
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