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Quand un centre de recherche sur le cannabis recrute des étudiants à Nicolet
Mise à jour le vendredi 4 février 2005, 17 h 55 .


Guillaume Lafontaine (à gauche) et Daniel Blackburn
La journée portes ouvertes et foire à l'emploi organisée à l'École d'agriculture de Nicolet, vendredi, a permis à l'Association des mariculteurs indépendants de solliciter des ouvriers horticoles pour travailler à un projet de centre de recherche sur le cannabis.

« La cocotte, ça ne vous tente pas? », lançait à la volée Daniel Blackburn, président de l'association, à des étudiants qui circulaient à proximité de lui.

L'association, qui est liée au Bloc pot, veut implanter un centre de recherche dans la région afin de développer une variété de marijuana adaptée au climat québécois. Elle espère que son projet se concrétisera cette année.

Le directeur de l'école, Richard Larocque
Les finissants de l'école de Nicolet, aptes à faire de la culture dans les champs et en serre, constituent donc une main d'oeuvre convoitée. Les étudiants sollicités n'en étaient pas moins surpris de se faire solliciter de la sorte. Les offres d'emploi ont aussi été affichées à l'École.

« Je suis resté surpris! C'est une culture illégale. Moi, je ne voudrais pas aller l'aider pour ça », a soutenu un étudiant, Mathieu Doyon. « Ça ne m'intéresse pas vraiment. Je suis déjà dans les petits fruits, fraises, framboises, bleuets, depuis 8 ans », soutient un autre étudiant, Guillaume Lafontaine.

Daniel Blackburn
La direction de l'école semblait aussi surprise que les élèves. « On ne les avait pas invités, mais c'est ouvert. Ce sont des portes ouvertes », a dit le directeur de l'institution, Richard Larocque.

« S'ils ont des emplois à donner en horticulture, je n'ai pas à juger. Chaque personne est libre d'accepter de travailler pour eux. Ils ont fait ça ouvertement et nous avons répondu ouvertement aussi. La culture est illégale, mais eux sont en cheminement », dit M. Larocque.

Daniel Blackburn veut pour sa part convaincre plusieurs partenaires qu'il faut faire de la recherche sur cette industrie illégale. « C'est sûr que si on a une collaboration de l'école, on va en être très fier. C'est sûr, on cherche la collaboration de toutes les autorités, de tous les gens en place et aussi des étudiants pour nous aider à mettre sur pied le centre de recherche », explique-t-il.




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