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Mise à jour le vendredi 11 juin 2004 à 11 h 03

Les élections fédérales en Québec–Chaudière-Appalaches

Par Esther Lachance

Élections, défusions : la région mène deux campagnes de front

À l'image de certaines rues de la ville de Québec qui sont véritablement surchargées d'affiches électorales, le calendrier du citoyen sera lui aussi fort chargé en ce début d'été.

Heureusement, cette abondance a rencontré une certaine limite : les panneaux publicitaires forts controversés du Parti Bleue ont été considérés comme étant illégaux, à Québec.
Extrait vidéoLe reportage de Judith Gadois-St-Cyr

Les enjeux se recoupent, le financement se découpe

Au-delà d'une certaine confusion créée par la multiplication des affiches, des candidats, anciens et nouveaux visages, et des diverses informations et enjeux présents, le défi sera de convaincre le citoyen d'exercer son droit de vote. En ce début de période estivale, plusieurs d'entre eux auront déjà les vacances en tête.

Hélène Chalifour-Scherrer
La superposition de ces campagnes pourrait toucher non seulement le niveau de participation au scrutin, mais aussi la compréhension des enjeux qui se recoupent parfois.

Ainsi, lors des dernières élections dans Louis-Hébert, les électeurs avaient fait payer aux bloquistes les fusions forcées du Parti québécois, ce qui avait permis, selon les défusionnistes, à Hélène Scherrer de déclasser le Bloc.
Extrait vidéoLe reportage de Yannick Bergeron

De plus, ce chevauchement référendums-élection a un impact sur le financement des différentes options ou partis : le portefeuille du partisan a ses limites et l'argent se fait rare pour certaines causes.

Une lutte à deux?

La répartition des comtés avant la dissolution
À la dissolution de la Chambre des communes, le 23 mai dernier, la répartition des comtés dans la région dans la grande région de Québec-Chaudière-Appalaches se présentait ainsi : il y avait 12 comtés, six libéraux, cinq bloquistes et un indépendant, dans Québec-Est.

Depuis, toutes les circonscriptions de la région ont été redécoupées, certaines même rebaptisées. Il y a dorénavant 11 comtés. La rive nord regroupe les comtés de Portneuf, Louis-Hébert, Québec, Louis-St-Laurent, Charlesbourg, Beauport et Charlevoix-Montmorency. Sur la rive sud, on retrouve Lotbinière-Chutes de la Chaudière, Mégantic-L'Érable, Beauce et Lévis-Bellechasse.

Dans la région, la lutte se fait donc principalement à deux, quoique la cour des conservateurs se fasse de plus en plus assidue auprès des électeurs de Québec-Chaudière-Appalaches. Une véritable opération séduction se déroule dans la Vieille Capitale, où les chefs des grands partis, Stephen Harper et Gilles Duceppe en tête, multiplient leurs visites.

Le principal défi du Parti libéral sera de conserver ses acquis, alors que le Bloc québécois devra convaincre les électeurs, notamment les jeunes, d'aller voter le 28 juin. De leur côté, le Parti conservateur du Canada, le Nouveau Parti démocratique ainsi que les tiers partis ont très peu retenu l'attention des médias après plus de deux semaines de campagne.
Extrait vidéoLes libéraux fédéraux partent en campagne, un reportage de Guylaine Bussière
Extrait audioLes jeunes et la politique, entrevue avec Étienne Titley, ancien président de Forces Jeunesse

Prudence face aux grands dossiers régionaux

À mi-campagne, les grands partis ont tous présenté leurs plate-formes régionales qui se résument, en majorité, à une liste prudente de dossiers déjà connus. Les premiers jours de la campagne électorale ont été marqués par une série de bisbilles et faux pas des partis et candidats. L'ensemble des grands enjeux régionaux n'ont pas encore fait l'objet de débats sur la place publique.

On confine prudemment les défusions à un élément de juridiction provinciale, et les candidats qui se prononcent le font « à titre personnel ». Toutefois, sur la Rive-Sud, la mobilisation de la population face à certains enjeux environnementaux a forcé les candidats à prendre clairement position. Quant aux grandes questions d'éthique ou de justice sociale, elles sont absentes.

Le poids de l'absence de Marc-Yvan Côté

Marc-Yvan Côté
Dès le début de la campagne, les libéraux se sont signalés par des mésententes internes portées sur la place publique. À peine cinq jours après le lancement officiel de la campagne électorale, dans une entrevue au journal La Presse, Marc-Yvan Côté prédisait la déconfiture du Parti libéral fédéral. M. Côté estimait que le clan Martin regrettera d'avoir écarté les partisans de Jean Chrétien.
Extrait vidéoLe reportage de Guylaine Bussière

Cette déclaration a mis en lumière des failles dans l'unité du PLC. Réagissant à ces propos, le chef et ses candidats ont tenté de minimiser le retrait de celui qui est pourtant reconnu comme étant le chef d'orchestre des campagnes électorales libérales précédentes. Dennis Dawson, candidat libéral dans Beauport, et Hélène Chalifour Scherrer, candidate dans Louis-Hébert, ont, tour à tour, confirmé la présence sur le terrain des militants libéraux de longue date.

Les faux pas de Bernard Cleary

Bernard Cleary, candidat dans la circonscription de Louis-Saint-Laurent
Quant aux bloquistes, les faux pas du candidat vedette de la circonscription de Louis-Saint-Laurent, Bernard Cleary, ont forcé Gilles Duceppe à clarifier ou rectifier le tir. Le 26 mai dernier, alors que la crise s'éternisait à Kanesatake, Bernard Cleary avait évoqué le recours aux Forces armées canadiennes pour reprendre le contrôle du territoire. Quelques jours plus tard, c'étaient au tour des avantages fiscaux accordés aux entreprises du candidat autochtone, établies sur la réserve de Wendake alors qu'il résidait à Québec, de retenir l'attention.
Extrait vidéoLe reportage de Véronique Lessard

Le développement de la Capitale, une liste de projets connus

Alors que les bloquistes font du TGV une priorité en matière de transport, l'assainissement de la rivière Saint-Charles et les Fêtes du 400e, célébrant la fondation de Québec, se retrouvent parmi les dossiers majeurs des principaux partis. Le financement de la seconde phase des travaux au Jardin zoologique et au Parc aquarium du Québec pour, ainsi, assurer la viabilité de ces infrastructures, fait aussi partie de ces listes de projets, ainsi que la rénovation du pont de Québec, la réalisation de la promenade de Champlain et l'aménagement des battures de Beauport.
Extrait vidéoLa plate-forme des bloquistes, un reportage de Guylaine Bussière
Extrait audioLa plate-forme des conservateurs, un reportage de Pierre Picard

Les sans-emplois rappellent leur présence

Une part importante de l'économie de Charlevoix repose sur le tourisme, une industrie faisant appel au travail saisonnier. Les problèmes chroniques de ces travailleurs saisonniers font partie des enjeux. Faute de prestations d'assurance-emploi, certains rencontrent le fameux « trou noir ». Une coalition regroupant les grandes centrales syndicales du Québec et les groupes sociaux, dont les sans-chemises de Charlevoix, demande au gouvernement de cesser d'utiliser les cotisations à d'autres fins que l'assurance-emploi. Sous le thème « Qui a volé l'argent des chômeurs ? », les affiches de la coalition voisinent systématiquement, dans certains secteurs de la région de Québec, les publicités du Parti libéral.
Extrait audioLe reportage de Claude Boucher

Par ailleurs, la fermeture de l'usine Whirlpool, à Montmagny, et la perte de plus de 600 emplois incitent le Bloc à réclamer un nouveau programme d'adaptation pour les travailleurs âgés. Le Bloc québécois estime aussi que les entreprises manufacturières d'ici doivent être mieux protégées contre la concurrence en provenance des pays de l'Asie.

L'eau contaminée à Shannon

À Shannon, les problèmes de contamination de l'eau potable au trichloréthylène (TCE), un produit que l'on soupçonne fortement d'être cancérigène, semble être résolu. Après plusieurs années de pression, l'ex-ministre de la Défense nationale, David Pratte, a annoncé une aide de 19 millions de dollars le 23 avril. La question de l'eau contaminée à Shannon est donc exclue des enjeux.
Extrait audioLe reportage d'André Fortin

Quant au développement de la base militaire de Valcartier, le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, prend une longueur d'avance avec son programme en matière de défense, dévoilé le 31 mai, qui prévoit une augmentation du budget et des effectifs des Forces armées canadiennes.

Le terminal méthanier à Beaumont, au coeur des enjeux dans Lévis-Bellechasse

Archives
Parmi les enjeux économiques et environnementaux régionaux, le projet de terminal méthanier à Beaumont, évalué à 700 millions de dollars, ne fait pas l'unanimité. Pour compléter le paysage régional déjà ponctué de publicités électorales, des affiches de contestation ont commencé à faire leur apparition devant les maisons de la zone de trois kilomètres visée par le projet Rabaska.

Les opposants ont reçu un appui politique de taille : trois candidats du comté de Lévis-Bellechasse ont donné leur soutien à la Coalition Rabat-Joie. Le libéral Christian Jobin, le conservateur Gilles Vézina, et le candidat du Parti vert, Sylvain Castonguay, se sont prononcé ouvertement contre le projet.
Extrait vidéoLe reportage de Guylaine Bussière

Quant au maire de Beaumont et candidat bloquiste dans Lévis-Bellechasse, Réal Lapierre, il ne reçoit pas un appui enthousiaste de son chef quant à ce projet de Gaz métropolitain. Le 14 avril dernier, Gilles Duceppe a clairement défini la position du parti : l'aspect environnemental doit avoir préséance sur l'aspect économique.
Extrait audioLe reportage de Caroline Lemieux

Sur la rive-sud, l'avenir du chantier maritime des Industries Davie fait aussi partie des priorités régionales.






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