Mark Heffron surpris de se retrouver face à Christian Mbilli

À 32 ans, le Britannique Mark Heffron (30-3-1, 24 K.-O.) a été étonné d’apprendre qu’il avait été choisi pour affronter Christian Mbilli (26-0, 22 K.-O.), le 25 mai, à Shawinigan.

J’ai été vraiment surpris, d'autant plus que je venais de prendre une raclée face à [mon compatriote] Jack Cullen [pour les titres britanniques et du Commonwealth des super-moyens, NDLR]. Mon gérant m’avait alors dit que cette défaite pourrait m’ouvrir des portes. Le coup de fil suivant que j’ai eu pour boxer, on m’offrait d’affronter Mbilli, a dit le jeune homme souriant à l'allure presque timide.

Fiancé et papa d'une fillette de 7 ans (le couple attend l'arrivée d'un deuxième enfant en septembre), Heffron est issu d’une famille de boxeurs. Le père, Tommy, et ses frères Ronnie, Tommy fils et Mick ont tous pris part à des combats professionnels. Ils sont un peu les Hilton de leur coin du monde.

Mark a notamment pu observer et suivre les traces de son aîné Ronnie, lui-même ancien champion du Commonwealth des mi-moyens (147 lb) et retraité en 2014.

À la Rocky Balboa

En y regardant de près, le jeune homme qui habite la petite municipalité d’Oldham, en banlieue nord-ouest de Manchester, n’a pas le type de parcours pour se retrouver en travers du chemin d’un adversaire classé parmi les meilleurs super-moyens du monde.

Si son ratio de victoires avant la limite à 80 % est impressionnant, on ne peut pas dire qu’il se soit frotté à l’élite. Malgré tout, Heffron se croit à l’apogée de sa carrière et prêt pour ses défis pugilistiques les plus importants.

Ex-champion de l'IBF intercontinental, du Royaume-Uni et du Commonwealth, il ne compte que cinq combats de 10 ou 12 rounds depuis le début de sa carrière. Un seul d’entre eux s’est rendu à la limite. Il présente une fiche de 1-3-1 (1 K.-O.) dans ces circonstances.

Qu’à cela ne tienne, Heffron se dit mentalement prêt pour un autre duel de 10 rounds. J’ai fait 10 rounds de sparring pas plus tard qu’hier avec deux bons partenaires d’entraînement.

Sa fiche comporte en fait une majorité de duels de quatre, six ou huit rounds, le dernier le 24 février. Il avait alors passé le K.-O. à la seconde reprise à un adversaire qui présentait un dossier de 4 victoires contre 21 revers.

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Aussi, Heffron va quitter son île pour la première fois en près de neuf ans. Il avait pourtant livré 8 de ses 10 premiers combats professionnels ailleurs qu’en Grande-Bretagne.

À propos de Mbilli, Heffron en parle comme d’un adversaire aguerri, doté d’une puissance indéniable et d’un grand calme en toutes circonstances. Il est de loin le meilleur boxeur que j’aurai eu à affronter.

Quand on lui demande quel genre de boxeur il est, Heffron dit qu’il est capable de beaucoup de choses.

Je bouge bien dans le ring. Je sais bien esquiver les coups, mais je ne crains pas de foncer vers mon rival. Je ne crains pas les corps-à-corps et je sais cogner fort, a-t-il ajouté en précisant qu’il ne voyait pas de point faible dans sa boxe.

Retenons simplement que ses trois revers sont tous survenus avant la limite.

Il va poursuivre sa préparation à Manchester et devrait s’envoler pour Montréal autour du 19 mai accompagné de son gérant Kevin Maree et de son entraîneur Lee Beard.

Sachez qu’il est représenté au Royaume-Uni par le célèbre promoteur Frank Warren (Queensberry Promotions), lequel compte aussi, parmi ses protégés, le champion du WBC des poids lourds, Tyson Fury.

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En conclusion, il a affirmé ne pas s’en faire avec la possibilité d’avoir une foule hostile à son endroit au Centre Gervais Auto.

Ça me motivera encore plus. Aussi, quand je serai dans le ring, la foule ne pourra y monter pour se battre pour lui.