Au Québec, 1 personne sur 10 bénéficie des banques alimentaires. C’est une augmentation de 30 % par rapport à l’an dernier. 

On est tellement nombreux aujourd’hui à faire des demandes que les banques alimentaires ont dû restreindre [les paniers des gens] pour essayer d’en donner à tous. Est-ce que c’est rendu normal qu’on soit si nombreux que même les banques alimentaires ont de la misère à pouvoir nous aider? On a beaucoup de questions à se poser là-dessus.

Chantal Vézina, directrice générale de Moisson Montréal, évoque la situation économique difficile, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, le coût des loyers, etc. pour expliquer cette demande accrue dans les banques alimentaires.

Jean-Sébastien Patrice, directeur général de Multicaf, raconte que depuis la pandémie, le nombre des personnes qui bénéficient de leurs services d’épicerie solidaire, de cafétéria et de repas communautaires a explosé, passant de 1200 à 8000. Qui sont ces personnes qui ont besoin d’aide pour pouvoir se nourrir?

Tout le monde. Des personnes âgées, beaucoup d’enfants. Trente pour cent de ces 8000 personnes-là sont des enfants. Des personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie pour bâtir notre collectivité, et qui maintenant se retrouvent chez nous. Des travailleurs des organisations communautaires, vos voisins. C’est eux autres qui viennent chez nous. La plupart des gens, versus avant la pandémie, c’est du monde qui travaille, comme Vicky.

M. Patrice ne manque pas de rappeler que pour se sortir de cette situation, le Québec devra se pencher sur les causes de la pauvreté, et non pas travailler sur ses effets.

Regardez l’entrevue :

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