Un automobiliste fonce sur un contrôleur routier à Val-d’Or
Les agents du Contrôle routier et de la Sûreté du Québec ont mené une opération de sensibilisation à Trécesson en mars dernier. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Les contrôleurs routiers du poste de Val-d’Or ont fait face à deux automobilistes récalcitrants dans les derniers jours. Un agent de la paix a même été blessé lundi soir.
Ces événements surviennent alors que les représentants syndicaux militent pour que les contrôleurs soient armés et que leur travail soit mieux compris par la population.
Percuté lors d’une intervention
Lundi soir dernier, une équipe de contrôleurs routiers intercepte un véhicule parce que ses lumières ne sont pas allumées.
Le conducteur a commencé à dire qu’on n'avait pas le pouvoir sur son véhicule, [il] ne voulait pas s’identifier
, raconte Jean-Claude Daignault, président de la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec.
Il a foncé sur le contrôleur routier qui était situé à l'avant du véhicule. Notre contrôleur, pour éviter d’être happé, il a sauté sur le capot du véhicule. Il a fait une ride de 25 pieds sur le capot.
Il indique que le contrôleur a subi des blessures mineures au bras et au genou.
Pour le syndicat qui représente les quelque 300 contrôleurs routiers de la province, cet événement prouve que leur travail est méconnu.
Un contrôleur routier vérifie les papiers et documents d'un camionneur à la halte routière de Trécesson durant une opération conjointe avec la Sûreté du Québec en mars. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Les gens ne sont pas au courant qu’on peut les intercepter. Au Code criminel, les contrôleurs routiers ont plein pouvoir sur tous les véhicules. Évidemment, il faut constater une infraction criminelle
, explique M. Daignault.
Les contrôleurs routiers ont aussi comme rôle de s’assurer du respect des normes pour les camions lourds, les véhicules commerciaux, les autobus et les taxis.
Du poivre de cayenne inefficace
Un deuxième événement survient le lendemain, toujours à Val-d’Or. Les contrôleurs routiers remarquent un véhicule arrêté sur l’accotement et souhaitent vérifier si des personnes ont besoin d’assistance.
Ils constatent alors que le conducteur du véhicule est gravement intoxiqué et qu’il ne peut pas conduire.
La personne ne voulait pas se faire arrêter. Il y a eu des demandes d'assistance à d’autres contrôleurs et à la Sûreté du Québec. Ils ont [utilisé] du poivre de cayenne, mais le poivre de cayenne, ça ne fonctionne pas sur tout le monde
, relate le président du syndicat.
Les contrôleurs auront finalement besoin de l’assistance de collègues et de policiers pour maîtriser l’individu.
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Les agents veulent une arme
La Fraternité des constables du contrôle routier du Québec se bat présentement devant le Tribunal administratif du travail pour que les contrôleurs routiers puissent porter une arme à feu.
Le fait d’être armé, c’est un pouvoir moral. Les gens vont engager un plus grand respect face au fait que les gens sont armés. Nous, on est les seuls corps d’agents de la paix au Québec qui n'est pas armé, mais on est aussi les seuls qui font à peu près 100 000 interventions sur les routes
, conclut Jean-Claude Daignault.
Une vingtaine de contrôleurs travaillent dans les bureaux du Contrôle routier à Rouyn-Noranda et Val-d’Or.
Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard
Il y a 25 postes de contrôle routier au Québec, dont deux en Abitibi-Témiscamingue. Entre 20 et 30 contrôleurs routiers travaillent dans la région.
