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Le 5 mai 1999, Bernard Voyer atteint le sommet de l’Everest

Bernard Voyer en mai 1999.

En mai 1999, l'alpiniste et explorateur québécois Bernard Voyer réussissait l'ascension du mont Everest.

Photo : Radio-Canada

RCI

Le 5 mai 1999, Bernard Voyer atteignait le sommet de l’Everest, la plus haute montagne du monde. Depuis plusieurs décennies, l’alpiniste québécois a fait des nombreux espaces infinis que contient la Terre un terrain d’exploration, d'émerveillement et de réflexion.

Marcher sur le toit du monde

J’ai commencé à grimper cette montagne-là enfant, puis je finis les cheveux blancs, la couleur de la neige.
Une citation de Bernard Voyer, 1999

Le mont Everest, dans la chaîne de montagnes de l’Himalaya, culmine à 8848 mètres.

Ce sommet n’aurait été conquis avec certitude que le 29 mai 1953, quand les alpinistes britannique et népalais Edmund Hillary et Tensing Norgay ont accompli son ascension.

À Rimouski, quelques semaines auparavant, est né un garçon du nom de Bernard Voyer.

Une fois devenu un adulte, lui aussi, le 5 mai 1999, réussira la montée de ce qu’on surnomme le toit du monde.

C’est le deuxième Québécois à accomplir cet exploit.

Vaincre l'Everest se révèle une mission difficile.

Déjà en 1997, Bernard Voyer avait échoué dans une tentative d’atteindre le toit du monde.

Comme le souligne le journaliste Gilles Payette dans un reportage présenté au Montréal ce soir du 20 mai 1999, Bernard Voyer, à son retour à Montréal, est amaigri, a subi quelques engelures, mais est ravi d’avoir réalisé son rêve d’enfant.

Reportage du journaliste Gilles Payette sur l'arrivée de Bernard Voyer à Montréal après son ascension réussie du mont Everest. Pascale Nadeau anime le Montréal ce soir.

S’il a réussi son ascension, c’est beaucoup grâce à l’aide de Dorjee Fulele, son sherpa, d’origine népalaise.

Le 24 mai 1999, Bernard Voyer raconte, en entrevue avec l’animateur Pierre Craig de l’émission Le midi, la difficulté que représente l’escalade de l’Everest.

L'explorateur Bernard Voyer raconte à l'animateur Pierre Craig son ascension sur le mont Everest.

L’alpiniste décrit les obligations techniques de la montée, l’environnement climatique et physique hostile, la rareté de l’oxygène ainsi que l’immense défi que représente le fait de descendre la montagne.

Bernard Voyer rend par ailleurs hommage à Dorjee Fulele, qui a assuré le succès de son expédition.

Atteindre le pôle Sud

Le monde polaire rend à l’homme sa plus grande modestie.
Une citation de Bernard Voyer, 1996

Quand Bernard Voyer a réussi l’ascension du mont Everest, il y avait presque 20 ans qu’il parcourait les montagnes et les espaces infinis de la planète.

Entre 1978 et 1995, il a parcouru à ski quatre fois la terre de Baffin dans l’Arctique canadien.

En 1992, 1993 et 1995, il a traversé l’île d’Ellesmere, l’île la plus nordique du monde, et a été le premier Canadien à rejoindre le pôle Nord magnétique et à traverser d’est en ouest l’île du Groenland.

En 1996, Bernard Voyer se lance avec son ami Thierry Petry dans une autre expédition très ambitieuse : se rendre à ski et de manière autonome au pôle Sud.

Ils réussissent leur gageure le 12 janvier 1996.

Interview d'Isabelle Albert avec Bernard Voyer sur son expédition au pôle Sud.

Quelques mois plus tard, Bernard Voyer fait le récit des péripéties de cette aventure dans une entrevue accordée à Isabelle Albert, animatrice de l’émission En toute liberté, diffusée le 27 octobre 1996.

Cette entrevue montre les innombrables difficultés qu’ont rencontrées les deux explorateurs avant d’atteindre leur objectif.

Bernard Voyer nous raconte comment il a fait pour surmonter ces dernières.

C’était un effort particulièrement éprouvant, car il lui a fallu épauler un coéquipier qui, en plein milieu du trajet, s’est trouvé mal en point.

Traverser l’Antarctique pour toucher le pôle Sud a été une expérience qui a changé Bernard Voyer.

Des quêtes qui changent la vie

Oh! Qu’il y a des questionnements quand on avance vers le pôle, le vent en face, qu’on n'entend que le vent et qu’on s’en va vers quelque chose qui, à première vue, peut sembler inutile mais qui est tellement grand pour l’humain!
Une citation de Bernard Voyer, 2006

Parcourir pendant plus de 30 ans les espaces infinis de la planète n’a pas eu que des effets sur l’état physique de Bernard Voyer.

Entrevue que l'explorateur Bernard Voyer a accordée à l'animateur Alain Crevier sur sa quête spirituelle.

On apprend dans cette entrevue que l’explorateur a accordée à l’animateur Alain Crevier de l’émission Second regard, diffusée le 1er janvier 2006, que cela a également eu un impact considérable sur sa vie spirituelle. Bernard Voyer partage avec beaucoup de simplicité et de franchise avec Alain Crevier sa vision de la vie et aussi de sa foi.

« Je veux aller au cœur de ma question, pas seulement l’effleurer », confie-t-il à Alain Crevier.

Une quête des espaces infinis qui se transforme en une quête de sens.

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